L’Assemblée nationale vient d’examiner le projet de loi de ratification du CETA. Un vote solennel, initialement refusé par une majorité fortement critiquée, sera finalement organisé le mardi 23 juillet. Les organisations de la société civile s’en félicitent : les députés devront choisir entre ratifier un accord qui aggravera les conséquences sociales, écologiques, agricoles et économiques de la mondialisation économique et financière ou bien, rejeter le CETA et se donner la possibilité de remettre à plat la politique commerciale européenne. Elles appellent les collectifs locaux et toutes celles et ceux qui ne veulent pas du CETA à amplifier la mobilisation et intensifier l’interpellation des députés de la majorité d’ici au vote solennel du 23 juillet.
L’examen du projet de loi ce mercredi 17 juillet a montré le peu de considération et d’intérêt que la majorité et l’exécutif accordent aux analyses et réserves, étayées et justifiées, portées de longue date par les organisations de défenses de l’environnement et des droits humains, les professionnels des filières d’élevage, les associations de consommateurs et les syndicats agricoles et de travailleurs. Alors que ces critiques, et les propositions alternatives qui les accompagnent, n’ont jamais été si soutenues dans l’opinion publique, et si présentes au cœur du débat public, l’exécutif et la majorité s’enferment dans une défense idéologique du CETA, sans convaincre.
Au moment où l’UE et ses États-membres négocient (UE-Mercosur), signent (UE-Vietnam) et ratifient (UE-Canada) des accords de commerce et d’investissement à tour de bras, l’exécutif et la majorité se montrent incapables de répondre aux objections sans multiplier les approximations, omissions ou contre-vérités :
Mis à mal dans le débat public, poussé dans ses retranchements, interpellé comme jamais il ne l’a été sur un accord de commerce et d’investissement, l’exécutif tente de sauver les meubles. Nul doute qu’il va chercher à exercer une très forte pression sur tous les députés de la majorité, nombreux, qui, bien légitimement, hésitent et envisagent de ne pas voter en faveur de la ratification du CETA. Les organisations de la société civile appellent donc les groupes locaux et toutes celles et ceux qui ne veulent pas du CETA à poursuivre et amplifier l’interpellation de leurs députés, y compris en allant à leur rencontre, dans les circonscriptions, en cette fin se semaine.