La commission mobilisation du travail social Ile-de-France, dont fait partie SUD Santé sociaux, appelle l’ensemble des actrices et acteurs du travail social exerçant dans le privé ou le public à la grève et à l’action dans les rues de Paris le mercredi 14 février 2018.
Après les mobilisations récentes à Angers, Marseille, Metz, Paris, Nice, Toulouse, Nancy, Valence… l’heure de la convergence de tous les secteurs sociaux et des publics accompagnés s’impose comme une évidence et une nécessité.
Le patronat résolument En Marche entend remodeler de manière radicale l’action sociale. Sous la houlette de Chritophe Itier, haut-commissaire à l’Economie sociale et solidaire, un social business act est annoncé pour ce début d’année avec comme objectif affiché la multiplication des partenariats public/privé, le changement d’échelle des structures et la généralisation des social impact bond permettant au monde de la finance de faire du profit sur le dos de l’exclusion sociale, du handicap ou de la protection de l’enfance.
Dans l’associatif, la suppression de l’opposabilité des conventions collectives aux financeurs, associée à la loi travail XXL signe la fin de tous nos acquis sociaux. Boites après boites, l’asphyxie financière orchestrée par l’Etat et la concurrence vont se traduire par une multiplication d’accords visant à supprimer les congés trimestriels, les primes de départ à la retraite ou à modifier le temps de travail…
Dans le public, les réorganisations permanentes, la mise en place de management par les chiffres et le manque de moyens fragilisent les équipes et dégradent les conditions de travail. Résultat : de plus en plus de collègues en burn out... et des
arrêts maladies désormais sanctionnés par le rétablissement du jour de carence.
Du coté des personnes supposées être accompagnées, les attaques à leur encontre sont violentes. Dernière innovation en date : la traque des personnes sans papiers dans les hébergements d’urgence, hôtels, hôpitaux psychiatriques avec la circulaire Collomb du 12 décembre 2017. A venir également : le renfort des contrôles et sanctions à l’égard des personnes privées d’emploi assimilées à des fainéant-es avec la réforme de l’assurance chômage. Une partie de la jeunesse, enfin, est
littéralement abandonnée et criminalisée.
Après une mascarade de dialogue social, une commission nationale "paritaire" se réunit le 14 février 2018 : une énième réunion destinée, en l’absence des principales personnes concernées, à cautionner le démantèlement du secteur. Faisons entendre notre colère et notre détermination face à cette casse programmée de nos métiers !
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