COMMUNIQUÉ DE PRESSE –9 décembre 2025
« Sales connes » : quand le mépris de classe et le sexisme s’affichent au sommet de l’État.
Hier, Brigitte Macron a qualifié de « sales connes » les quatre militantes féministes de Nous Toutes qui ont interrompu le spectacle d’Ary Abittan samedi 6 décembre. Ces mots, prononcés par l’épouse du président de la République, ne sont pas un simple dérapage : ils révèlent le mépris profond des élites pour celles qui osent briser l’omerta sur les violences sexuelles.
Nous, Grève Féministe, refusons cette insulte. Nous la retournons avec fierté.
Les militantes féministes ne sont pas des « sales connes ». Elles sont celles qui, chaque jour, se battent pour que les violeurs ne soient plus protégés, pour que les victimes soient crues, pour que la justice ne soit plus un leurre. Elles sont celles qui, malgré les menaces, les insultes et les violences policières, continuent de hurler la vérité au visage d’un système complice.
Ces propos ne sont pas anodins :
- Ils légitiment la haine envers les féministes, déjà cibles de cyberharcèlement, de menaces de mort et d’agressions.
- Ils minimisent la gravité des violences sexuelles, en réduisant la dénonciation des crimes à un simple « trouble à l’ordre public ».
- Ils montrent l’impunité dont bénéficient les puissants : quand une femme du président insulte des militantes, elle sait qu’elle ne sera jamais sanctionnée.
Nous exigeons :
- Des excuses publiques immédiates, et une condamnation claire des violences sexistes et sexuelles.
- La fin de l’impunité pour les agresseurs, y compris parmi les « intouchables » monde du spectacle et de la politique.
- Un soutien sans réserve aux associations féministes, qui subissent une répression croissante.
La colère est légitime.
La révolte est nécessaire.
Stop à la culture du viol, Stop à la complicité des élites, Stop à la criminalisation des féministes.
Grève Féministe – Solidaires, radicales, inarrêtables