Suite à une campagne offensive menée sur les réseaux sociaux par la fachosphère, notamment par des députés RN (dont celui exclu 15 jours de l’Assemblée pour ses propos racistes) et par un syndicat de commissaires de police proche de l'extrême droite, la FNAC a cédé rapidement le 27 novembre aux pressions de l’extrême droite : elle a annoncé retirer de la vente la seconde édition du jeu Antifa.
Le jeu collaboratif Antifa, co-édité par Libertalia et La Horde, a servi notamment de support dans nos formations Solidaires « Agir syndicalement contre l’extrême droite », et nous le revendiquons. Le jeu précise dans son préambule « Propos racistes, manifs homophobes, violences fascistes, ça suffit : contre l’extrême droite, à vous de jouer ! ».
À partir de scénarios inspirés de situations réelles, c'est un excellent outil ludique pour expérimenter les actions collectives contre l’extrême droite, contre ses idées et ses pratiques. Loin des mensonges véhiculés par l’extrême droite, il ne fait l'apologie d'aucune action violente.
Il n’est pas anodin que l’enseigne commerciale ait cédé à ces groupes de pression d’extrême droite, alors que par ailleurs elle commercialise sans problème des ouvrages racistes, comme ceux de Renaud Camus sur « Le Grand Remplacement » (inspiration de nombre de terroristes suprémacistes) et les ouvrages antisémites et complotistes d’Alain Soral. Mais la vente de tous ses livres ne semble poser aucun problème à la FNAC par contre. Nous rappelons pourtant que le racisme, quel que soit sa forme, n’est pas une simple opinion mais un délit !
Malgré un rétropédalage sur le retrait du jeu qui vient finalement d'être remis en vente , grâce à la médiatisation de l'affaire et à la mobilisation, nous constatons malheureusement que la FNAC d'aujourd'hui n'est plus, depuis longtemps, la FNAC des origines. Celle-ci avait été fondée en 1954 par André Essel et Max Théret, qui fut dans sa jeunesse un militant antifasciste engagé dans la guerre d’Espagne puis dans la Résistance.
L’Union syndicale Solidaires, active notamment dans les combats antifascistes et antiracistes, exprime toute sa solidarité avec ses camarades de La Horde et des éditions Libertalia.
Solidaires, antifascistes et antifascistes parce que syndicalistes Paris,
le 1er décembre 2022