Plus de vingt syndicalistes ont été, avec des universitaires, des artistes, des journa-listes, des avocat·es, mais aussi des militant·es issu·es d’associations, de partis poli-tiques, fiché·es par un site d’extrême-droite pour leur prise de position contre le ra-cisme.
Suite à la diffusion de cette information, la CNIL s’est autosaisie et a ouvert une en-quête. Toute la lumière doit être faite sur les responsabilités des auteurs·trices de cette liste et des propriétaires du site.
Les organisations condamnent ces pratiques de la nébuleuse d’extrême droite, qui nous rappellent des méthodes utilisées aux heures les plus sombres de notre histoire.
Elles expriment une solidarité et un soutien total aux personnes ainsi scandaleuse-ment fichées et à ses militant·es en particulier.
Elles s’associeront aux actions, y compris judiciaires, qui seront intentées pour pour-suivre les auteurs·trices et leurs organisations.
L’extrême droite n’est ni un fantasme, ni une frange politique respectable avec la-quelle nous pourrions composer. Elle est l’ennemie des salarié·es et de celles et ceux qui les défendent. Elle fracture la société avec son racisme. Elle attise la haine et la violence.
Depuis des années, les groupuscules fascistes et racistes, profitant de la banalisation des idées d’extrême-droite, n’hésitent pas à intervenir de manière violente contre des manifestations ou des actions de solidarité, notamment avec les migrant·es, ni à sac-cager des locaux associatifs ou syndicaux.
Le climat de la campagne présidentielle polarisée par la rhétorique du RN et d’autres figures de la droite radicale, les polémiques médiatiques incessantes sur l’islam, mais aussi les politiques réactionnaires du gouvernement Macron et les propos de certains ministres comme Frédérique Vidal, JM Blanquer ou G. Darmanin cautionnent et favo-risent les agissements de l’extrême droite. En l’occurrence, ce fichage montre le sen-timent d’impunité dont les auteurs·trices croient pouvoir bénéficier.