Intervention de Solidaires en mémoire des victimes de l’attentat de l’HyperCacher

Nous, l’Union Syndicale Solidaires, sommes ici aujourd’hui pour une raison simple et évidente : nous n’oublions pas. Nous n’oublierons jamais.

Ces attaques ne visaient pas uniquement des individus. Elles ont attaqué des symboles : la communauté juive, la liberté de la presse, et au fond, tout ce qui nous est cher, ce qui fait la force de notre société : l’espoir, la diversité, l’humanité. Il est important de le rappeler : ces crimes ne sont pas des actes isolés. Ils s’inscrivent dans une dynamique globale de violences, où racisme, intégrisme et oppression se nourrissent les uns des autres.

En janvier 2015, des millions de personnes sont descendues dans les rues. Nous avons pleuré ensemble, nous avons crié ensemble. Mais ces larmes et cette colère ne devaient pas être vaines.

Elles portaient en elles un message, un appel : celui de nous unir pour lutter.

Lutter contre la barbarie.

Lutter contre ceux qui se servent de ces tragédies pour diviser, stigmatiser, et répandre la haine.

Car nous savons bien que face à ces horreurs, l’extrême droite exploite la peur pour désigner des boucs émissaires, diviser ceux qui souffrent, et détourner notre colère des causes réelles : les inégalités, l’exploitation, la montée des fascismes.

À l’Hyper Cacher, quatre vies ont été anéanties parce qu’elles étaient juives. Ces meurtres ne sont pas un hasard. L’antisémitisme est une haine ancienne, tenace, qui renaît chaque fois que les forces réactionnaires prennent du terrain. Depuis 2015, d’autres attentats ont frappé : au Bataclan, à Nice, dans des écoles, contre des enseignants, des femmes, des enfants. Ces attaques ne visent pas seulement des vies. Elles attaquent nos libertés, nos valeurs, et notre humanité partagée.

Mais ensemble, nous le disons : il n’y a pas de fatalité.

Ces actes de haine se nourrissent d’un terreau que nous pouvons changer. Exploitation, précarité, discriminations : ce sont ces fractures qu’il nous faut réparer, pour tarir les racines de la violence. Et nous, militant∙es, citoyen∙es, savons qu’une seule réponse est possible : l’unité dans la lutte, pour briser ces logiques de destruction.

Aujourd’hui, nous devons plus que jamais nous rassembler et refuser de céder face à la montée de la haine et nous devons lutter :

  • Contre l’antisémitisme, le racisme, l’islamophobie.
  • Contre les extrêmes droites qui prospèrent en exploitant nos peurs.
  • Contre les inégalités qui alimentent les oppressions.

Nous continuerons à construire une société où la solidarité l’emporte sur la haine, où l’égalité triomphe sur la domination, où la justice sociale et la dignité humaine sont une réalité, pour tous et toutes.

Se souvenir, c’est résister. Agir, c’est indispensable.

Ensemble, faisons de notre solidarité une arme. Refusons la peur. Refusons la haine. Ensemble, construisons un avenir plus juste, plus humain.