Les 4 de Melle, dans les Deux Sèvres, ce sont quatre enseignant-e-s qui ont participé, comme tant d’autres, à la mobilisation par la grève contre les E3C (réforme du bac Blanquer).
Mais à Poitiers, le rectorat a décidé d’entamer des poursuites disciplinaires contre quatre d’entre eux/elles, actuellement suspendu-e-s de leurs fonctions. Les CAPA de discipline se tiennent les 12, 13,14, et 16 octobre.
Le gouvernement Macron se veut sécuritaire et répressif, allant jusqu’à la remise en cause des libertés publiques, dont font partie les libertés syndicales
. Dans ce contexte, l’activité syndicale, la mobilisation, les actions de grève et de manifestation sont de plus en plus regardées comme répréhensibles et passibles de sanctions disciplinaires. C’est ainsi que la période actuelle connaît une tendance croissante à la répression de toute personne gréviste, manifestant-e, militant-e contestant l’ordre établi. Les chefs d’accusation à l’encontre des 4 de Melle, qui ont fait usage de leur droit de grève, sont formulés de manière politique : jusqu’à « l’incitation à l’émeute » !