Le 21 septembre 2021, sept militants antifascistes du Groupe Antifasciste Lyon et Environs (GALE) ont été interpellés et placés en garde à vue par les services de police.
L’enquête se réfère aux évènements survenus lors de la manifestation contre le pass sanitaire du 28 août dernier, où a eu lieu une confrontation entre des manifestants et des militants du parti intégriste d’extrême droite Civitas.
Aucune plainte n’avait été déposée mais le procureur a diligenté cette enquête d’initiative après l’exploitation d’une vidéo et un travail de surveillance et de traçage des militants.
A l’issue de la garde à vue, les sept militants sont prévenus de violence en réunion n’ayant pas entraîné d’ITT, groupement en vue de commettre des délits durant une manifestation, participation à une manifestation non déclarée, refus de donner leurs codes de téléphone portable et font l’objet d’une comparution immédiate différée pour le 4 novembre. En attendant, quatre sont placés en détention et les 3
autres sont placés sous contrôle judiciaire.
Nous constatons à travers cette procédure toute politique que la répression à Lyon n’est dirigée que dans un sens.
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Rien n’est fait contre les locaux des ex-identitaires.
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Rien n’est fait à la suite des attaques fascistes qui, outre des dégradations laissent des blessés après leur passage. Ces attaques, planifiées, préparées et organisées, se font en nombre, sous forme « commando » et visent au saccage. Citons pour l’exemple l’attaque le 20 mars 2021 de la librairie « La plume noire » par une bande de 40 fascistes ou celle du 28 juin 2021 à l’encontre de personnes réunies dans un bar pour suivre un match de l’équipe de France de football lors de l’Euro.
Nous dénonçons que le pouvoir, à travers le parquet et la police, laisse l’extrême droite prospérer dans la ville.
Nous apportons tout notre soutien aux militant-e-s antifascistes du GALE.
Le 28 septembre 2021