Ce matin le président de la république recevait les syndicats... mais pas l'Union syndicale Solidaires, comme d’habitude. En ces temps de catastrophe sanitaire, M. Macron aurait dû rencontrer tous les syndicats qui sont actuellement en contacts directs avec les travailleurs-euses. Nous lui aurions fait part des situations catastrophiques dans lesquelles certain-es sont amenée-es à travailler.
Nous ne sommes pas surpris.es de l'écart entre les discours et les pratiques du pouvoir en place qui n'aime pas la contradiction.
Bien sûr nous aurions pu lui rappeler nos exigences :
- De prendre toutes les mesures de protection des salarié·es, ce qui veut dire ne conserver que les activités essentielles et ce sont les organisations syndicales en lien direct avec les salarié·es qui les connaissent vraiment.
- De donner tous les moyens de protection pour ceux et celles qui travaillent.
- De cesser toute distribution de dividendes et de réorienter la politique fiscale en faisant contribuer les plus riches.
- Puisque les salarié·es sont salué·es, de commencer par respecter le Code du travail tel qu’il est et les droits de tous et toutes y compris des employé·es de la sous-traitance et des intérimaires, d’interdire les licenciements et les ruptures abusives de périodes d’essai.
Pour demain, il faut :
- L’arrêt immédiat des suppressions de postes et de moyens dans les services publics, un plan de développement ambitieux des services publics.
- La revalorisation des salaires de toutes les professions aujourd’hui mises à mal et qui sont parmi les plus mal payées dans ce pays, en étant de plus les professions les plus féminisées.
- Donner une priorité à la protection sociale de haut niveau pour l’ensemble de la population en commençant par l’abandon de la réforme de l’assurance chômage et du projet de casse des retraites.
- Une réorientation de nos économies vers les besoins essentiels et de vrais politiques pour une transformation écologique, sociale, et féministe de la société.
L'Union syndicale Solidaires et ses adhérent-es ont fait de la lutte contre le coronavirus une priorité. Mais nous n'oublions pas d'où vient la crise sanitaire ni l'obligation de changer en profondeur la politique menée dans les dernières décennies par les gouvernements successifs y compris l’actuel.