Hier soir, Emmanuel Macron a qualifié les forces de progrès social d’« immigrationnistes ». Ce vocabulaire est celui de l’extrême droite : l’utiliser, c’est un choix politique grave. Il traduit une volonté obsessionnelle d’appréhender les migrations sous l’angle d’une prétendue menace pour nos sociétés. C’est cette même logique qui a conduit le Président à pousser à la promulgation de la loi dite “immigration”, l’une des plus xénophobes que le pays ait connues.
Le chef de l’État ne s’est pas arrêté là : il a également balayé d’un revers de main une revendication ancienne des personnes trans et de leurs organisations : la possibilité du changement d’état civil en mairie. En qualifiant d’« ubuesque » cette revendication, Emmanuel Macron choisit une nouvelle fois de traiter par le mépris une recommandation qui est faite par le Défenseur des droits depuis 2016, et qui allégerait une procédure aujourd’hui très lourde.
Le Président de la République expose avec un cynisme électoraliste indécent une vision du monde profondément réactionnaire. Ce faisant, il affaiblit encore un peu plus les digues fragiles contre l’extrême droite.
L’Union syndicale Solidaires condamne ces sorties aux relents nauséabonds et rappelle son attachement à la défense des droits des minorités de genres et de tout⋅es les immigré⋅es, qui doivent cesser de servir de boucs émissaires !
L’Union syndicale Solidaires rappelle que depuis plus de 30 mois les camarades sans papiers de Chronopost et de DPD, sous traitant de La Poste, sont en lutte pour leur régularisation.
Solidaires s’investit avec tout le mouvement social pour imposer l’égalité des droits en particulier des droits sociaux, la régularisation de l’ensemble des sans-papiers, la solidarité avec les migrant·es, ainsi que la lutte contre les discriminations dont sont victimes les personnes trans.