Depuis le 21 mai, à l'hôpital du Rouvray, en Seine Maritime, 7 salarié-es sont en grève de la faim. Si les salarié-es ont entamé cette démarche c’est parce que la situation dans cet établissement est littéralement intenable et que les autres moyens d’actions n’ont pas permis d’aboutir.
Par exemple, le 22 mars une grève fut déclenchée par l'intersyndicale ; il n'y eut aucune réponse de la direction, ni de l'ARS. C'est face à cette situation de blocage que ces salarié-es ont pris cette décision d'une grève de la faim.
Au CH du Rouvray, comme dans beaucoup d’établissements du même type, les salarié-es en lutte se heurtent au mépris, aux éléments de langage de directions gestionnaires et éloignées des réalités de terrain et du contact quotidien des usager-es des établissements de soins.
Quelles sont les revendications des grévistes de l'hôpital du Rouvray ?
Une unité spécialisée pour l’accueil des adolescent-es et 52 postes (aides-soignant-es et paramédicaux). A ces revendications concrètes, pour seule réponse de l’ARS : une
mission d'audit !
Le lundi 4 juin, deux grévistes de la faim ont du être évacués par le SAMU, une troisième a été hospitalisé dans l’après midi. La situation doit être débloquée de manière urgente.
Comme de nombreuses organisations syndicales, politiques et associatives, Solidaires soutient les grévistes comme les revendications de l’intersyndicale et notre Union syndicale est à leur côté depuis le début de leur action.
Les services publics sont notre zone à défendre, notre bien commun. Ceux et celles qui luttent se battent pour les droits de tous et toutes, dans les gares, dans les établissements scolaires et au CH du Rouvray.
Paris, 5 juin 2018