Mardi 27 février 2018, 8 activistes et un salarié de Greenpeace France ont comparu devant le tribunal de grande instance de Thionville. En octobre 2017, ces activistes se sont introduits dans la centrale de Cattenom en Moselle et ont déclenché un feu d’artifice au pied de la piscine d’entreposage de combustible usé. Ils voulaient dénoncer le défaut de sécurisation des accès des installations nucléaires et
des transports associés sur le territoire français.
Pour la première fois des peines de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de militants de l’association.
L’Union syndicale Solidaires dénonce ces condamnations en direction de militants qui osent agir pour faire connaître les dangers du nucléaire.
Comme à Bure, après l’expulsion illégale dont a été victime une quinzaine d’opposants au projet d’enfouissement de déchet nucléaire, l’Union syndicale Solidaires apporte son soutien à tous les militantes de Greenpeace condamnés à Thionville.
Dans quelques jours, le 11 mars, des rassemblements sur tout le territoire viendront rappeler que cela fait 7 ans que la catastrophe de Fukushima a commencé et que les énormes investissements dans le nucléaire en France empêchent le développement des alternatives. Ce sera aussi l’occasion de rappeler la nécessité de sortir du nucléaire.
Greenpeace France qui a joué son rôle de lanceur d’alerte a décidé de faire appel de ces lourdes sanctions :
– Deux activistes ont été condamnés à deux mois de prison ferme.
– Le chargé de campagne nucléaire a été jugé coupable de complicité dans le cadre de ses fonctions à Greenpeace et sanctionné de cinq mois de prison avec sursis.
– Les six autres activistes sont condamné-es à cinq mois de prison avec sursis.
– L’association Greenpeace est jugée coupable et devra payer une amende de 20 000 euros. Par ailleurs elle devra verser 50 000 euros à EDF au titre du préjudice moral.