La jauge monte, la colère sociale gronde, et Macron réprime
Un an après, et à quelques semaines de la grève générale reconductible de décembre, les Gilets jaunes sont toujours là, avec détermination et toujours prêt-es à se faire entendre et l’Union syndicale Solidaires était présente dans plusieurs des manifestations. Dans de nombreuses villes, des cortèges, des ronds-points à nouveau occupés, avec ou sans blocage de la circulation et partout des slogans qui crient la colère sociale et dénoncent la misère et les attaques contre les conquis sociaux : les hospitaliers en grève étaient dans les cortèges avec les Gilets jaunes dans de nombreuses villes aujourd'hui. La réforme des retraites qui s'annonce était présente dans les slogans.
Un an après, Macron et son clan n'ont toujours pas entendu le message. Un an après, à Paris notamment, la même réponse du pouvoir : des centaines de fouilles « préventives » aux abords des manifestations, plusieurs dizaines d'arrestations, une présence policière provocatrice, des jets massifs de gaz lacrymogènes à la sortie des métros sur des gens pacifiques touchant indistinctement les personnes qui en sortaient. Des manifestations interdites, après avoir été autorisées, et entravées partout dans le pays, avec des nassages et tabassages, il y a déjà beaucoup de blessé-es, manifestant-es, passant-es, journalistes...
Dans la période qui s'ouvre, la colère sociale gronde et monte. Les Gilets jaunes ce samedi, les étudiant-es mobilisés pour dénoncer la précarité qui tue, les hôpitaux au bord de l'explosion... Et les réponses autoritaires et reproduites jusqu'à la nausée du pouvoir : la violence policière, le matraquage, le gazage, les arrestations... Le gouvernement doit comprendre que cette colère ne s'éteindra pas, qu'elle se propage et que ces façons de gérer "la crise" ne font que l'exacerber.
Aujourd'hui dans la rue avec les Gilets jaunes, demain avec les étudiant-es et bientôt dans tous les secteurs, en grève reconductible à partir du 5 décembre, en manifestations et en blocages. Partout mettons enfin un arrêt à ces politiques antisociales, au mépris de classe de Macron et son monde. Offrons lui un joyeux désordre, lui qui n'écoute rien et qui méprise tant ce qui n'est pas de son ordre et offrons nous un autre avenir.
Paris, le 16 novembre 2019.