Depuis le 4 mars, les occupations de lieux culturels se multiplient un peu partout dans l'hexagone. Il y a à ce jour plus d'une soixantaine de lieux occupés et cela ne cesse de s'étendre, montrant le niveau de mécontentement et de détermination. Si ces occupations réunissent surtout des intermittent-e-s du spectacle et plus généralement des travailleurs-euses de la Culture, dont nos camarades de SUD Culture Solidaires, elles rassemblent aussi des précaires d'autres secteurs, dont des intermittent-e-s de l'emploi, des chômeurs-euses, des retrait-é-s, des étudiant-e-s, etc...
Solidaires soutient et appelle à étendre cette lutte pour les droits sociaux, contre la précarité, contre la casse accrue de l'assurance chômage.
Nous reprenons les revendications des lieux occupés :
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L'abandon définitif de la réforme de l'assurance-chômage,
• La prolongation de l'année blanche sur les droits au chômage pour les intermittent.e.s du spectacle et son élargissement aux intermittent.e.s de l'emploi abandonné.e.s par le gouvernement (extras de l’hôtellerie-restauration-évènementiel, intérimaires, saisonniers…), suivi de la remise en place de l’annexe 4 de l’assurance chômage pour les intermittent-e-s de l’emploi,• L’ouverture immédiate de droits pour les cotisant.e.s aux annexes 8 et 10, peu importe le nombre d’heures cotisées,
• Une autre politique publique de la Culture qui réponde véritablement aux besoins de toutes celles et ceux qui la fabriquent,
• L’extension du RSA aux jeunes de 18-25 ans, seule catégorie de la population à ne pas en bénéficier,
• Des moyens pour garantir des droits sociaux, retraite, formation, médecine du travail, congé maternité, congés payés… dont les caisses sont menacées par l’arrêt des cotisations,
• L’arrêt des exonérations et des suppressions de cotisations sociales. Ce sont des dizaines de milliards qui partent en fumée et qui affaiblissent toujours plus notre système d’assurance chômage ainsi que toutes les branches de la Sécu.
Solidaires appelle à se rendre sur les lieux occupés pour y construire la solidarité interprofessionnelle essentielle.
Nous appelons l'ensemble des travailleurs-euses, précaires et chômeurs-euses, du public comme du privé, à participer aux actions, manifestations, rassemblements qui sont prévues. Nous appelons à se mobiliser pour élargir la lutte, pour les droits des précaires et des chômeurs-euses multipliant les actions, les occupations de lieux pertinents, en convergeant avec les travailleurs-euses des entreprises victimes de plans sociaux et avec les services publics qui souffrent des centaines de milliers de suppressions de postes.
Le vent se lève, le printemps arrive, c'est en réunissant nos colères et nos revendications, en participant à l’ensemble des mobilisations que nous pourrons obtenir : 100% des chômeurs-euses indemnisé-es! Aucune allocation chômage en dessous du SMIC! 32h de temps de travail hebdomadaire! Interdictions des licenciements pour les entreprises réalisant des profits! Arrêt des CDD abusifs et passage en CDI, qui doit être la norme d’embauche habituelle en tenant compte des particularités professionnelles! Arrêt du modèle des plateformes et requalification des contrats en CDI ! Créations massives d'emplois dans les services publics à commencer par la santé! Droit à un logement décent pour tout le monde ! Abandon définitif de la contre-réforme des retraite!