La Cour administrative d’appel de Paris vient d’annuler l’autorisation de vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac qui a été le premier des aéroports vendus en France. Cette décision sera à consolider par une demande au Tribunal de commerce d’annuler la vente elle même, mais elle constitue une première et très importante victoire.
Les syndicats de Haute Garonne et en particulier Solidaires ont contesté depuis plusieurs années cette vente avec des élu-es locaux et un collectif de citoyen-nes, considérant qu’elle ne présentait pas de garanties pour un équipement stratégique devant relever du service public. L’entreprise chinoise Casil, a pris possession de 49,9% du capital, alors que les conditions de la privatisation ont été mises en cause depuis le départ, changement de candidature, consortium financier présent dans les paradis fiscaux, accords pour laisser libre champ aux racheteurs malgré une position minoritaire sur le papier… tout cela sous l’œil du ministre de l’économie de l’époque… Emmanuel Macron.
Alors que se discute âprement la vente d’Aéroport de Paris, cette affaire vient montrer ce qui entre en jeu dans les privatisations de ces biens : multinationales aux pratiques opaques, pressées de revendre dès que la culbute peut être faite (ce que Casil souhaite faire au plus tôt) le tout en éxonération fiscale, attachées aux dividendes les plus élevés possible. Tout cela sans aucune considération bien entendu pour les intérêts des usager-es, salarié-es, riverain-es des aéroports !
Les aéroports sont des infrastructures trop importantes pour être laissées en pâture aux marchés financiers.
Solidaires se bat pour les services publics, et les faire échapper aux convoitises des consortiums et autres grandes entreprises qui n'ont que l'objectif du profit en mire! Il est de la responsabilité de l'Etat de ne pas être complice de ces agissements.