Conférence de presse du 19 mars du cadre "Né-es ici ou venu-es d'ailleurs"
Vidéo résumant la conférence de presse
Interview de Tayeb, secrétaire national de l'Union syndicale Solidaires
Conférence de presse du 20 mars à l'initiative de la Marche des solidarités
Intervention de Julie Ferrua, co-déléguée de l'Union syndicale Solidaires et de Tayeb Khouira, secrétaire national de l'Union syndicale Solidaires à la conférence de presse du 20 mars.
Il était important pour l’union Syndicale Solidaires de prendre la parole aujourd'hui près de Gaîté Lyrique, endroit qui porte l'empreinte des injustices que nous dénonçons. Notre présence ici exprime notre indignation face aux actes inhumains perpétrés contre les plus fragiles d'entre nous.
Des jeunes, seuls et sans défense, chassés de leur abri temporaire à la Gaîté Lyrique. Ces jeunes mineur-es, que notre société devrait protéger, sont traité-es comme indésirables. Cette violence n'est pas accidentelle, mais calculée et systémique.
La violence de cette expulsion et cette injustice nous rappelle celle également celles vécues par nos camarades de Chronopost. Après avoir donné leur sueur et leur vie au travail, après avoir tenu un piquet de grève pendant plus de 3 ans pour leur régulation, ils en ont été expulsé violemment en octobre dernier sans même avoir le temps de saisir la justice sur l’illégalité de cette décision préfectorale. Et ils reçoivent en retour des papiers mais n’importe quels papiers, des papiers d'expulsion. L'entreprise profite de leur travail puis les abandonne. La France a profité de leur travail puis les abandonne.
Voilà l'hypocrisie que nous refusons !
Et JAMAIS NOUS N'ACCEPTERONS CELA!
Dans un monde qui malheureusement change dans une direction inquiétante. Les courants autoritaires et raciste se renforcent partout. De l'Europe aux Amériques, partout les mêmes forces divisent les travailleurs et les travailleuses pour mieux régner.
Notre pays n'est pas épargné. Les idées les plus sombres d'hier deviennent les lois d'aujourd'hui. Ceux qui juraient lutter contre ces tendances en adoptent maintenant les méthodes. La dernière loi sur l'immigration, la circulaire Retailleau ainsi que les violences contre nos quartiers et la répression des militantes et militants syndicaux et associatifs - tout confirme cette dérive dangereuse.
On le voit aussi sur nos lieux de travail où les propos et les actes racistes se multiplie. Et puis un chiffre issu d’une enquête de l’Observatoire des inégalités : un salarié noir gagne en moyenne 400€ de moins qu’un salarié blanc. C’est ça aussi que nous dénonçons.
Et nous voyons clairement:
- Le racisme comme outil d'exploitation économique
- La criminalisation de l'entraide pendant que l'oppression devient légale
- La fracture entre travailleurs pour affaiblir nos luttes
- L'infiltration des institutions par des idéologies rétrogrades, raciste et extrémiste.
Nous appelons à plus qu'une marche le 22 mars - nous appelons à un sursaut collectif ! Une jonction des forces progressistes ! Une contestation vigoureuse du racisme institutionnel et systémique.
Nous exigeons sans compromis:
- PAPIERS POUR TOUS les travailleurs sans-papiers - ils font partie de notre société !
- FIN du régime des OQTF
- ACCUEIL DIGNE pour tous les mineurs isolés avec garantie d'éducation et logement !
- DROITS ÉGAUX pour chaque personne qui travaille - même statut, même protection !
- RÉFORME des pratiques policières qui ciblent nos quartiers !
- MESURES CONCRÈTES contre les groupes qui propagent la haine !
Notre approche syndicale refuse les compromissions ! Nous rejetons les demi-mesures ! Notre engagement syndical est indissociable des combats contre toutes formes d’oppression !
Quand certains cherchent à monter les travailleuses et travailleurs les uns contre les autres, nous répondons par la fraternité, sororité, la solidarité sans frontières ! Notre lutte rejoint celle de tous ceux et toutes celles qui se battent pour la dignité humaine partout dans le monde !
Le 22 mars, nous serons nombreux et nombreuses et déterminé-s ! Nous prendrons l'espace public ! Nous ferons entendre notre colère ! Nous montrerons notre détermination !
Et cette manifestation n'est qu'une étape dans notre combat plus vaste contre un système qui exploite et discrimine.
Nous invitons tous les syndicats combatifs, associations citoyennes, groupes militants, habitants et habitantes des quartiers populaires à rejoindre cette mobilisation contre l’oppression !
La solidarité reste notre force ! L'unité notre puissance ! Sans justice, pas de paix véritable !
Face à ceux qui gouvernent par la division, notre réponse est la résistance unie !