Chronique du lundi 20 juin
Chicago, l'un des berceaux du syndicalisme.
« Let the voice of the people be heard »
« Laissez-la voix du peuple être entendue »
Albert Parsons, 1887
C'est ce que la délégation de Solidaires a encore constaté lors de la visite de lieux emblématiques des premières grèves et mobilisations du 19e siècle dans la ville. Une visite était organisée pour les participant-es au Labor Notes avec la Société d’Histoire du Travail de l’Illinois (Illinois Labor History Society).
Nous avons pu visiter l'usine des wagons de Pullman, l'un des grands patrons d'industrie, paradigme du capitalisme américain. En 1894, les salarié-es entament une grève qui durera 3 mois, pour des salaires un peu plus décents; grève qui sera réprimée dans le sang, et se soldera par des douzaines de morts, ouvrier-es tué-es par l'armée envoyée à la rescousse du patron. Mais cette grève verra l'adhésion des travailleurs et travailleuses de Pullman au syndicat des chemins de fer et marquera le développement du syndicalisme en général aux États-Unis.
Le 1er mai comme journée internationale des droits des travailleurs et travailleuses a pour origine une première manifestation le 1er mai 1886 à Chicago. La police tirera sur la foule après qu'une bombe ait explosé et tué un policier. L'origine de cet acte reste inconnue mais dès 1886 les syndicats dénonçaient une manipulation de la police en vue de réprimer la mobilisation. Au cimetière de Forest Home, on peut voir le monument aux martyrs de Haymarket entouré des tombes d'Emma Goldman ou Lucy Parsons, figures du syndicalisme et du féminisme.