Communiqué RSISL : Journée internationale contre les violences à l'égard des femmes

25 novembre 2022

Une année de plus, dans le monde entier, nous allons descendre dans la rue pour la journée internationale contre les violences à l’égard des femmes, et une année de plus, des femmes continuent d'être assassinées pour le simple fait d'être femmes.

Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé - OMS, une femme sur trois dans le monde subit des violences physiques et/ou sexuelles au cours de sa vie. Les statistiques effrayantes nous disent qu'une femme est assassinée tous les 4 jours en Europe, et avec elles des familles déchirées, des enfants qui ont dû vivre avec l'agresseur ou même subir cette violence.

Le capitalisme, en tant que système d'oppression et d'exploitation, impose des conditions encore plus dégradantes aux femmes pauvres et travailleuses. En dehors de la période de pandémie, les institutions internationales avaient déjà affirmé que l'Amérique latine est le lieu le plus violent pour les femmes. Des pays comme la Colombie, le Chili, le Brésil, la Bolivie, le Mexique, le Salvador et le Honduras, entre autres, ont connu une augmentation significative de la violence domestique et des féminicides pendant la pandémie de Covid-19.

Les femmes et les personnes de genres dissidents continuent de subir des discriminations, des persécutions et des harcèlements au travail, dans l'accès aux biens et aux services, dans la rue, dans les réseaux sociaux et dans toutes les strates de la société. La plupart des violences dont sont victimes les femmes ont lieu à la maison ou sont le fait d'hommes de leur entourage. Face à cela, les syndicats et les organisations qui prétendent représenter la classe ouvrière doivent s'engager réellement à mettre fin au machisme et à la violence. Le discours et le soutien passifs ne suffisent pas, il faut être actif pour éduquer tous les travailleurs et défendre les droits historiques des femmes.

Le droit à l'avortement volontaire dépend toujours du pays où l'on vit et des ressources dont on dispose. Les systèmes de santé doivent respecter le droit de décider de notre corps et mettre fin aux violences obstétricales.

La violence sexiste, c'est aussi le fait que les femmes ont une pension de retraite dérisoire après avoir passé leur vie à s'occuper de la famille ou à faire du travail de soin, doublement précarisées.

Un monde global où la violence et la répression des femmes sont constantes, pour des raisons politiques, religieuses ou de traditions machistes. Des femmes violées dans des guerres sans fin, des femmes et des filles enlevées, vendues et assassinées. Pays où les mutilations génitales féminines sont encore pratiquées.

Mais nous ne restons pas silencieux, nous continuons et continuerons à nous battre, provoquant des révolutions comme celle qui a lieu en Iran, après le meurtre de Jina Amini, où malgré la dure répression du gouvernement iranien, la lutte continue dans les rues, même si des centaines de personnes ont été tuées, dont la journaliste, également kurde, Nagihan Akarsel.

Nous suivrons l'exemple des femmes d'Ukraine qui se battent sans relâche pour faire face à la violence de la guerre, bien plus cruelle pour elles, et pour garantir l'autodétermination de leur pays.

Depuis le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes, nous continuons à lutter contre toute forme d'injustice, sur notre lieu de travail, dans la rue, dans les écoles, dans la société... Partout, par la solidarité, l'autogestion, afin de parvenir à une société juste où chacun peut vivre dans une société égalitaire qui respecte les valeurs de la diversité et l'importance de tous les êtres humains.

Si vous touchez l'un d'entre nous, nous réagissons tous.

Plus de femmes assassinées

Des femmes libérées de la violence masculine

A bas toutes les formes d'oppression et d'exploitation patriarcales et capitalistes !

LE COMMUNIQUÉ : https://laboursolidarity.org/fr/n/2420/journee-internationale-contre-les-violences-a-l039egard-des-femmes