La colonisation de la Palestine dure depuis 76 ans, et la bande de Gaza a connu la répression israélienne depuis aussi longtemps. Certain·es se souviennent peut-être de l'occupation par l'armée israélienne en 1956 et 1957, des dizaines de milliers de Gazaouis expulsé·es en 1967, et de l'occupation violente qui s'en est suivie. Certain·es se souviennent peut-être des 4 travailleurs palestiniens tués par un camion de l'armée israélienne le 8 décembre 1987 dans le camp de Jabaliya, qui a déclenché la première Intifada qui durera 5 ans et forcera Israël à des négociations. Depuis 2006, la bande de Gaza est sous un blocus strict et criminel, aggravé par plusieurs massacres orchestrés par l'armée israélienne, en particulier en 2008-2009, en 2014 et en 2021. Aujourd'hui, elle connaît la pire situation du XXIe siècle, avec des dizaines de milliers de morts, de blessé·es, de bâtiments détruits, dans ce qu'on peut qualifier de génocide en cours.
Nous n'oublions pas pour autant les travailleurs et les travailleuses de Cisjordanie, où la répression tue aussi, et où l'économie est sous domination coloniale, avec des taux de chômage moyens de 18% en 2018, et près du double chez les femmes et les jeunes.
Pendant la première Intifada, le 20 mai 1990, un groupe de travailleurs palestiniens de Gaza attendent de monter dans un bus israélien pour aller travailler. Un militaire israélien contrôle leurs papiers d'identité, les force à s'agenouiller, et en assassine sept, sans raison.
Le Réseau syndical européen pour la justice en Palestine (ETUN), dont fait partie l'Union syndicale Solidaires, a décidé de faire du 20 mai la Journée européenne de solidarité avec les travailleurs palestiniens et les travailleuses palestiniennes. Cette initiative est soutenue par les syndicats palestiniens.
L’Union syndicale Solidaires, qui a construit des liens avec de nombreux syndicats palestiniens, s’associe à cette journée. Nous dénonçons la colonisation, l’occupation et l’apartheid menées par le gouvernement israélien contre le peuple palestinien depuis des décennies.
Dans le cadre de la Campagne BDS, dont nous faisons aussi partie, nous appelons à couper les liens avec les institutions et les entreprises israéliennes impliquées dans l'oppression des travailleurs palestiniens et des travailleuses palestiniennes, et complices du régime d'apartheid israélien.
Dans le contexte du génocide en cours, nous appelons particulièrement le gouvernement, les entreprises et les institutions françaises concernées à mettre en œuvre un embargo strict sur les armes en provenance ou à destination d'Israël, mais aussi sur les composants "à double usage" (civil et militaire), et à toute recherche qui pourrait servir à massacrer des Palestiniennes et des Palestiniens.
L’Union syndicale Solidaires renforce son engagement dans les cadres unitaires pour un cessez le feu immédiat et pérenne, pour des sanctions contre Israël, pour le respect du droit international et pour l’auto-détermination du peuple palestinien.