Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes dénoncent la violente agression subie par une militante de HIJOS[1] en Argentine. La militante a été ligotée, battue et abusée sexuellement à son domicile par deux individus armés qui ont menacé de la tuer, lui déclarant : « Nous ne sommes pas venus pour te voler, nous sommes venus pour te tuer. On nous paye pour ça ».
Cette agression est directement liée au climat de violence verbale et de répression des manifestations sociales imposé pendant les 100 premiers jours par le gouvernement d'extrême droite du président ultra-libéral et négationniste Javier Milei.
Elle a eu lieu quatre jours avant la commémoration du coup d'État du 24 mars, date à laquelle une grande mobilisation est attendue en Argentine en mémoire des 30 000 personnes disparues de la dictature, en défense de la lutte pour la Vérité et la Justice, contre l'impunité des crimes de la dictature argentine. Ces crimes que Milei dit vouloir amnistier, dans sa volonté d’écraser les mouvements populaires, le syndicalisme, le féminisme, et tous les forces émancipatrices.
[1] HIJOS (Filles et Filles pour l’Identité et la Justice contre l’Oubli et le silence) regroupe les enfants de personnes disparues, mortes, prisonnières politiques, exilées de la dictature militaire en Argentine (1976-1984)
https://laboursolidarity.org/fr/n/3098/agression-contre-une-militante-de-hijos