Samedi 4 mai, concert de soutien à 18h à la maison du peuple (cf. affiche ci-jointe).
Lundi 6 mai, Manifestation à 18H au départ de la place de Jaude à Clermont-Ferrand.
Texte de l'appel unitaire RESF63 :
Depuis le feu vert xénophobe acté par l’adoption de la loi Darmanin-Ciotti-Le Pen sur l’immigration, le préfet du Puy-de- Dôme a décidé de durcir sa politique d’hébergement, quitte à livrer des familles entières aux dangers de la rue.
Plusieurs dizaines de familles avec des enfants se retrouvent ainsi sans toit et voient leurs droits les plus élémentaires bafoués. Ailleurs, à Clermont-Ferrand, c’est une cinquante de Mineurs non accompagnés qui sont sans prise en charge suite à leur abandon par le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme.
Contrairement à ce qu’affirme le Préfet dans les médias, les exclusions de l’hébergement d’urgence concernent bien des familles et des personnes dans les situations les plus diverses. Contre le droit, contre les principes mêmes d’humanité et d’accueil élémentaire, cette population déjà la plus vulnérable est sacrifiée sur l’autel d’une logique comptable xénophobe et indigne. Dans un pays où les riches sont toujours plus riches, les préfectures veulent faire des économies sur le dos des plus pauvres. Non seulement les préfectures fabriquent des sans-papiers, mais elles rivalisent aujourd’hui pour fabriquer des sans-logis.
Il s’agit clairement de montrer à la population que les pouvoirs publics sont durs avec les migrant.e.s. A l’approche des élections européennes des familles déjà fragilisées se retrouvent transformées en matériel électoral pour montrer que le gouvernement, son ministre de l’intérieur et ses préfets peuvent faire aussi bien que les promesses de l’extrême-droite.
Confrontées au harcèlement policier et administratif, ces familles, soutenues par des militant.e.s et des citoyenn.e.s, ont décidé de s’unir pour exiger ensemble le respect de leurs droits.
La Maison du Peuple de Clermont-Ferrand est ainsi devenue un “refuge” d’où la solidarité et la lutte s’organisent depuis le 11 avril 2024. C’est de là-bas qu’un appel à un Asile Municipal a été lancé au Maire de Clermont-Ferrand. C’est de là-bas que se multiplient les initiatives de solidarité. C’est de là-bas enfin que s’organise la lutte pour contraindre les pouvoirs publics d’enfin prendre leurs responsabilités pour enfin mettre un terme à cette situation qui fait honte à notre pays, à notre ville.
Dans une ville comme la nôtre, qui s’est construite sur la solidarité et l’humanité de ses habitant.e.s, il est inconcevable de continuer à voir des petit.e.s clermontois.e.s dormir à la rue, pour servir de caution à la politique xénophobe du gouvernement. Alors que Clermont-Ferrand possède plus de 7000 logements salubres vacants, nous ne devons pas accepter de voir ces familles sans toit. La loi de réquisition des logements vides existe, elle doit être appliquée !
Certaines de ces familles sont clermontoises depuis des années et ne sont pas expulsables. Il est impératif de les régulariser pour les sortir de cette extrême précarité. Seule la régularisation de l’ensemble des familles permettra de trouver une issue digne à cette situation.