Contre les attaques antisociales du patronat et du gouvernement, pour la satisfaction de nos revendications arrêtons les divisions syndicales !
Avec le « pacte de responsabilité » F. Hollande donne de nouveaux gages au patronat 2013 fut marquée par l’appui gouvernemental aux signataires de l’accord pour l’(in)sécurisation de l’emploi, le soutien de l’Etat aux directions d’entreprises qui jetaient à la rue des travailleurs-ses, et par la contre-réforme des retraites. 2014 démarre avec des reculs face aux forces réactionnaires et par un nouveau cadeau aux patrons : la promesse de l’exonération de plus de 35 milliards de cotisations sociales « patronales » correspondant aux prestations de la branche Famille de la Sécurité sociale.
Les « contreparties » évoquées sont une fumisterie
Les multinationales et le système financier responsables du désastre économique et social continueront à sacrifier des millions de salarié-es des grands groupes comme des PME. Cela fait des dizaines d’années que les actionnaires obtiennent des gouvernements successifs des exonérations de cotisations sociales et un renforcement de la précarité, contre la promesse d’embauches : en réalité, le nombre de chômeurs-ses n’a cessé de croître et les profits confisqués par les patrons et les actionnaires ont explosé !
En 10 ans, le patronat a bénéficié de 250 milliards d’exonération de cotisations sociales pour « faciliter l’emploi » : résultat, les profits des actionnaires explosent mais le niveau de chômage bat des records avec environ 5 millions de chômeurs et chômeuses !
Il n’y a pas d’équilibre possible entre les intérêts des travailleurs-ses et ceux des patrons. Ce que ces derniers gagnent, nous le perdons. Mais l’inverse est possible, à condition de recréer un rapport de forces qui nous soit favorable.
L’unité syndicale est un élément déterminant
Voilà pourquoi nous nous sommes adressés à nos camarades des autres organisations syndicales par une lettre ouverte en décembre dernier, interrogeant sur notre exclusion de l’intersyndicale nationale, sur le refus d’organiser des mobilisations sociales, sur leur choix de s’en remettre au gouvernement et au patronat pour que ça change ! Il y a urgence à unifier les équipes syndicales qui refusent d’accompagner la casse sociale et veulent organiser les luttes. C’était aussi le sens de notre adresse à la confédération CGT : la rencontre entre nos deux organisations, le 7 février, débouche sur l’engagement commun de travailler à la construction d’un mouvement unitaire et national.
Est-ce que chaque syndicat va organiser « sa » journée d’action ?
La CGT a choisi d’appeler seule à des manifestations le 6 février. Pour sa part, FO, sans le moindre contact préalable avec les autres syndicats, a annoncé une journée de grève et de manifestations le 18 mars. Ce n’est pas en avançant chacun sa journée d’action que cela permettra d’avancer dans l’unité et de construire la nécessaire mobilisation des salarié-es ! Ne baissons pas les bras pour autant ! L’Union syndicale Solidaires propose l’unité !
Le mouvement syndical doit prendre des initiatives
Dans une période où les forces réactionnaires sont à l’offensive pour imposer leurs visions rétrogrades, prôner les discriminations et renforcer les injustices sociales, le syndicalisme doit organiser, localement et nationalement, l’action collective des salarié-es, des chômeurs-ses, des retraité-es, des jeunes en formation. Nous sommes nombreux et nombreuses à partager cette volonté. Unissons-nous, débattons ensemble des revendications et des actions à mener pour les faire aboutir, faisons des propositions unitaires à discuter largement par les salarié-es.
Nous produisons de plus en plus de richesse. Patrons, actionnaires et banquiers s’en accaparent une part de plus en plus importante, à notre détriment. C’est ce vol, cette injustice, qu’il faut remettre en cause.
Unifions-nous, agissons ensemble !
- N’abandonnons pas la rue aux réactionnaires,
- Ne laissons pas nos entreprises aux actionnaires qui s’enrichissent sur notre dos et détruisent les emplois,
- Ne sacrifions pas nos services publics en les laissant aux mains du gouvernement qui les détruit.
Pour être efficace, l’appel à l’action doit être unitaire
L’Union syndicale Solidaires appelle l’ensemble des organisations syndicales qui refusent les mesures pro-patronales et veulent défendre les revendications des salarié-es à se rassembler, dans l’action.
Que tous les syndicats prêts à organiser et soutenir la lutte contre le patronat et le gouvernement se réunissent et décident d’un appel commun à une journée de grève et de manifestations !
Nous proposons à toutes les organisations syndicales une rencontre en ce sens. Nous avons plus d’un mois avant le 18 mars pour donner un caractère unitaire à une véritable journée de grève nationale interprofessionnelle et de manifestations dans tout le pays. La date du 18 mars est lancée ? Allons-y, organisons-nous pour réussir cette journée !
Secteurs public et privé, dans toute la France, unité syndicale ! Agissons tous ensemble et rejetons l’austérité !
Le Tract de Solidaires pour l’unité syndicale
Article publié le 11 février 2014