Après tout ce gâchis, reconstruisons un nouveau projet pour l’EHPAD de la Charité.
Il aura fallu un an de lutte et de mobilisation pour que l’association “Retraite à la Charité” qui gérait l’EHPAD soit écartée par l’ARS et le Conseil Départemental de l’Allier.*] Une année durant laquelle, les salariés et leurs élus ont subi les attaques constantes et la haine de la Présidente et des administrateurs de cette association qui se sont déchaînés contre eux au risque de faire sombrer un établissement que l’ancien directeur victime d’une cabale, avait pourtant hissé à un haut niveau d’excellence.
La désignation d’une administration provisoire par les organismes de tutelle est d’ailleurs bien la preuve que la gouvernance par la terreur, mise en place par la Présidente et le Maire qui se cache derrière elle, mettait l’EHPAD de la Charité en danger.
C’est pour mettre un terme à ces agissements que l’ARS et le Conseil départemental ont mis fin à la gouvernance de l’EHPAD par l’association “Retraite à la Charité”.
Par ailleurs, la Présidente a l’audace d’affirmer être à l’origine de cette demande d’administration provisoire. Alors que c’est bien la lutte obstinée des salariés et du comité de soutien qui a conduit les tutelles a prononcer cette mesure.
Le syndicat SUD santé et le Comité de Soutien aux Salariés se réjouissent de cette décision et demandent maintenant que toute la lumière soit faite sur les agissements du Maire de Lavault Ste Anne, de la Présidente et du Conseil d‘Administration.
Nous sommes outrés d’apprendre que la Présidente ait dénoncé le coût de l’expertise sur les risques psychosociaux, alors que les arrêts de maladie explosaient dans l’établissement. En effet actuellement le taux d’absentéisme est de 50 %, soit une augmentation de 43% depuis l’an dernier. La souffrance au travail est telle que de nombreux salariés reconnaissent devoir prendre des anxiolytiques pour surmonter les effets délétères des conditions de travail. D’autant plus outrés, que dans le même temps, la Présidente n’a pas hésité à se faire assister régulièrement par un huissier à de nombreuses reprises, dans le but de faire pression sur les salariés.
Tout ceci a un coût dont la présidente devra rendre compte. C’est la raison pour laquelle le syndicat SUD et le comité de soutien exigent un audit financier afin d’établir la transparence.
Nous dénonçons avec fermeté l’attitude de cette même Présidente qui a refusé d’assister au CHSCT qui rendait compte de cette expertise et n’a jamais donné suite aux demandes d’audience déposées par les élus. Par son attitude, la Présidente a fait la démonstration qu’elle n’avait rien à faire de la santé du personnel dont elle avait pourtant directement la responsabilité.
Eu égard à la violence de ce conflit et des traces qu’il va laisser, il est inenvisageable de voir un jour cette association reprendre les rennes de l’établissement, du moins dans ces conditions. C’est pourquoi, et en préalable, le syndicat SUD santé, et le comité de soutien aux salariés exigent :
- La démission de tout conseil d’administration “Retraite à la Charité”
- Une réforme profonde des statuts.
- La réintégration de l’ancien directeur Dominique Gillardeau qui avait su favoriser l’intelligence collective de l’équipe.
Récemment, une association a vu le jour sous l’impulsion du Comité de Soutien :
“Ensemble pour l’EHPAD de la Charité”. Cette association compte dans ses rangs des personnalités d’expérience dans des domaines variés (médico-social, associatifs et gestion). Les membres de cette association ont commencé à se mettre au travail pour faire des propositions concrètes en vue de réformer la gouvernance de l’ancienne association. Le Conseil d’administration de “Ensemble pour l’EHPAD de la Charité”demandera à rencontrer les organismes de tutelles le moment venu. C’est à ces conditions qu’il sera possible de redonner une nouvelle impulsion au projet d’origine.
Montluçon le 13 octobre 2015