Contre la bétonisation des terres, manif'action le 14 octobre 2023 à Carcassonne à l'appel du collectif LAISSE BETON SALVAZA
Pour lire l'analyse de SOLIDAIRES "Enrayer le réchauffement exige de transformer toute la société et de la reconstruire sur une autre base que la recherche du profit, et pour cela nous devons en finir avec le capitalisme !", cliquez ici : /sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/brulons-le-capitalisme-pas-les-forets/
Signez la pétition en ligne contre la bétonisation à Carcassonne : https://demo.pytition.org/petition/user/Confpaysanne11/carcassonne-moins-de-bitume-plus-de-legumes
Entre 2009 et 2021, Carcassonne a englouti 140 hectares de terres et la dernière révision du Plan Local d’Urbanisme prévoit encore 12 zones d’aménagement qui mangeront 293 hectares de plus dont 65 ha pour du photovoltaïque au sol. Au lieu de répondre aux objectifs de la loi Climat et Résilience en diminuant de 50% la consommation d’espaces naturels et agricoles, M. Larrat et sa majorité s’empressent de doubler le rythme de bétonisation, à contresens de l’urgence environnementale : perte d’espaces agricoles et de biodiversité, accentuation du ruissellement et de la surchauffe urbaine ...
MOINS DE BITUME, PLUS DE LÉGUMES !
Après le scandale de Rocadest (22 Ha dont des terrains toujours vacants), après la zone économique de Béragne (26 Ha dont des terrains toujours vacants), c’est désormais le tour d’une extension de Salvaza (68,5 ha) pour des entrepôts logistiques géants sur des terres actuellement cultivées en bio. En parallèle, les friches industrielles et commerciales se multiplient dans toute la périphérie de Carcassonne. Nous rappelons que la création de Rocadest n’a fait que déplacer des emplois existants à l’échelle urbaine et mettre en concurrence les enseignes ; que la zone de Béragne consiste essentiellement à déplacer des entreprises existantes. Pour l’extension de Salvaza il s’agit d’entrepôts de stockage avec à la clef des emplois très précaires et peu nombreux (dont beaucoup de livreurs en sous-traitance).
Que ce soit la ville de Carcassonne (compétence urbanisme) ou Carcassonne Agglo (compétence économie), nous avons encore des élu.es qui fonctionnent avec le logiciel du siècle dernier : extension des zones urbaines = emplois !
Nous refusons ce modèle de développement qui met en concurrence emplois paysans et emplois industriels, sans jamais poser la question de leur utilité sociale ni de leurs conditions de travail. Carcassonne regorge de friches industrielles et commerciales, c’est aux investisseurs de payer pour leur rénovation ! Laissons les terres agricoles aux agriculteurs !
Pour nos élu.es, installer des paysannes et paysans ne semble pas être une richesse, ni une priorité. Pourtant, pour couvrir les besoins alimentaires de la population de Carcassonne Agglo, il faudrait 440 hectares supplémentaires de fruits et légumes et 1 781 ha de blé tendre (cf l’étude d’impact du promoteur de Salvaza !).
En 2002, au Sommet de la terre, le président de la République française déclarait « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Plus de 20 après, le feu s’est répandu et des élus comme Larrat ou Banquet continuent de l’alimenter malgré l’urgence ; c’est donc à nous citoyens, de prendre nos responsabilités pour stopper l’extension de Salvaza et de faire de ces terres agricoles une SalvaZAD, une Zone À Défendre !
Le Collectif laisse Béton Salvaza.