Dans l’Allier, comme dans le Puy de Dôme, nous refusons le recrutement de contractuel-les enseignant-es 1er degré.
La précarité : une réalité inacceptable...
La précarité touche déjà de nombreux personnels dans l’Éducation nationale. Dans ce domaine, c’est d’ailleurs le public qui est en avance sur le privé : les CDD sont déjà sans durée minimale obligatoire, renouvelables à volonté (jusqu’à 6 années), et sans délai de carence ! La précarité c’est aussi celle des collègues en CUI (contrats aidés) qui vont se retrouver sans emploi pour un grand nombre d’entre eux-elles.
Souvent, la hiérarchie explique que c’est l’urgence des situations qui oblige à recourir à ce type de contrats au détriment de postes de fonctionnaires.Compte tenu du nombre de contrats précaires et des missions liées, on ne peut que constater que la précarité fait système dans l’Éducation nationale. L’urgence n’est donc qu’un prétexte pour attaquer le statut de la Fonction publique.
… qui va toucher les enseignants du 1er degré dans le Puy de Dôme et l’Allier.
Le Puy de Dôme a débuté cette année avec un déficit important de professeur-es des écoles. Le ministère refuse pourtant de recruter davantage de collègues sur la liste complémentaire et le rectorat choisit de procéder à des embauches de contractuel-les.
Le cynisme est même poussé jusqu’à proposer ces contrats précaires aux personnes de la liste complémentaire qui attendent d’être appelées et ainsi obtenir le bénéfice du concours et le statut de fonctionnaire stagiaire. L’Éducation nationale leur propose l’inverse.
De plus, alors que l’Allier n’est pas déficitaire, la rectrice souhaite opérer un jeu de vases communicants en permettant à 6 professeurs des écoles titulaires de quitter l’Allier et en les « remplaçant » par des contractuel-les enseignant-es. Elle sait ainsi toucher un sujet sensible quand on connaît les situations difficiles de nombreux collègues qui attendent depuis des années de rentrer dans le Puy de Dôme. Pourtant ce n’est pas la solution.
Il faut embaucher des personnels grâce à la liste complémentaire et se mobiliser.
Nous estimons qu’il existe une solution pour ne pas mettre mettre un pied de plus dans la voix de la précarité et respecter l’idée que le service public d’éducation doit être assuré par des fonctionnaires sous statuts : le recrutement de nouveaux stagiaires par le biais de la liste complémentaire. Cela a déjà été fait cet été, il faut donc continuer.
- SUD éducation défendra cette revendication lors de l’audience au rectorat du mardi 26 septembre sur cette question.
- SUD éducation appelle tous les collègues de l’académie à signer la pétition intersyndicale lancée dans Puy de Dôme.
- Enfin, n’oublions pas que cette logique du recours au contractuels est du même acabit que les ordonnances (voir notre tableau comparatif Public-Privé). Alors mobilisons-nous vite et nombreux-ses, par la grève le 21 septembre et après.
Article publié le 24 septembre 2017