Prise de parole solidaires 1er mai 2023
Aujourd’hui nous pouvons marcher la tête haute ! Les derniers mois de mobilisation ont démontré la force de notre unité et la détermination dont nous sommes capables.
Face à la réforme injuste et inutile des retraites, après des mois de mobilisation,
nous avons poussé le gouvernement dans ses retranchements les plus pitoyables :
- Ils ont menti
- ils ont détourné le fonctionnement démocratique de notre République avec le 49-3, avec des arrêtés préfectoraux illégaux, avec des gardes à vue abusives
- ils ont utilisé la répression et la violence contre un peuple pacifique …
- ils se sont attaqué à la ligue des droits de l’homme. Personne n’avait osé depuis 1945 !
- et aujourd’hui nous voila au summum de l’absurdité : l’interdiction des casseroles !!!!!! Le ridicule de la situation témoigne de la faiblesse d’un gouvernement qui est piégé, qui se débat dans le marasme qu’il a créé
Les déplacements des ministres sont systématiquement entravés Macron est moqué et critiqué dans la presse nationale et internationale, il est chahuté par l’Assemblée et méprisé par une grande partie des Français.
Aujourd’hui, nous réclamons toujours l’abrogation de la loi Macron-Borne sur les retraites. Si nous continuons la lutte, nous pouvons arracher ce retrait. Nous pouvons l’arracher ce retrait par l’unité : l’unité ce n’est pas seulement l’intersyndicale nationale, l’unité, pour gagner, ça doit être l’unité des travailleuses et travailleurs, en lutte, en grève, à la base. L’unité pour gagner ça signifie, pour nous, à Solidaires, avec toutes les forces sociales du pays. Et c’est comme cela qu’on pourra arracher le retrait.
Gagner le retrait de la réforme nous permettra aussi d’être offensif. Pour nous, la retraites, ça doit être à 60 ans au maximum !
Nous voulons vivre de notre travail dignement. C’est pourquoi nous exigeons un SMIC à 1700 net et une augmentations des salaires de 400euros pour tous... Nous ne voulons pas vivre de bouclier tarifaire, de chèque carburant et autres primes de perlimpinpin.
Nous ne faisons pas l’aumône. Nous exigeons notre du ! Sans nous, les travailleurs et travailleuses , il n’y a plus rien et tout s’arrête.
Quand Macron ose appeler un travail tous ces nouveaux metiers ubérisés qui offrent en moyenne 600euros par mois et des contats precaires pour 53 % des jeunes travailleurs . Nous ne voulons pas de ce travail là.
Des travailleurs sur les rotules avec des heures supplémentaires ou des temps partiels imposés . Des amplitudes horaires indécentes avec des coupures de 3 ou 4 heures non rémunérées. Nous ne voulons pas de ce travail là !
Des travailleuses rémunérés en moyenne 28 % de moins que les travailleurs. Nous ne voulons pas de ce travail là !
Des travailleurs gérés par des tableaux excel et à la merci du capital. Nous ne voulons pas de ce travail là !
Cela fait des années que le patronat bénéficie d’exonération de cotisation, d’aides publiques et d’exonération fiscale…. Aujourd’hui les profits des grandes entreprises, les dividendes versés aux actionnaires sont indécents. Et les grand PDG se gavent sur notre dos. Nous exigeons un écart maximum entre les salaires les plus bas et les plus hauts de 1 à 5 au sein d’une même entreprise ou d’une administration. Bernard Arnaud, le champion du gavage gagne 860 euros par seconde. Rien ne justifie de tels écarts de traitement entre un ouvrier et un PDG qui a hérité de sa fortune, rappelons à tous ces puissants que sans nous ils ne sont rien et ils n’ont rien !!
Il n’y aura pas d’apaisement pendant en 100 jours : multiplions les initiatives, les ministres ne doivent plus pouvoir faire un pas sans l’ombre de la reforme des retraite derrière eux. Ce sera leur casserole contre les nôtres.
Défendre nos retraites, nos salaires et nos conditions de travail, c’est maintenant défendre la démocratie. La multiplication des violences policières, des gardes à vue, des réquisitions de salarié·es, des interdictions de se rassembler ou de manifester révèlent la fuite en avant de l’exécutif sur la question sociale et a ouvert une crise démocratique profonde. Les violences orchestrées par l’État autour des mégas-bassines, comme les attaques contre la Ligue des droits de l’Homme ou les menaces de dissolution des Soulèvements de la Terre sont très préoccupantes et posent la question de la nature du régime vers lequel va ce pouvoir.
Nous continuerons de lutter car les enjeux sont énormes, et pas seulement, pour nos retraites et en France !
Car les urgences aujourd’hui c’est l’accès aux biens communs pour toutes et tous (énergie, éducation, santé, logement), ce sont aussi l’écologie et le climat, c’est l’égalité femmes/hommes, c’est les droits des étranger.es, c’est défendre la paix contre les impérialismes, les guerres et leurs profiteurs. C’est défendre la démocratie !
C’est la caractère universel de ces combats qui les rend légitimes et nécessaires face au capitalisme. Le 1er mai, est l’occasion de mettre en avant la solidarité internationale !
Parce qu’aujourd’hui, partout dans le monde, nous disons ensemble : Vive nos luttes ! Vive le 1er mai !