Mensonge n° 1 : « Le système par répartitions n’est pas en danger »
Aujourd’hui, il y a plus de richesses produites par moins de personnes mais on n’en voit pas la couleur car ces gains de productivité sont surtout allés vers le capital.
Mensonge n°2 : « On ne peut pas travailler plus»
En 2021 moins de la moitié des 61 ans étaient en emploi. 1/4 en retraite, 1/4 sans emploi ni retraite et parmi eux 30 % vivant sous le seuil de la pauvreté.
En plus l’espérance de vie moyenne en bonne santé est de 63 ans pour les hommes , 64 pour les femmes. La vérité c’est que ce projet de réforme va conduire à une retraite en mauvaise santé pour la très grande majorité des personnes. Et encore, l’INSEE relevait en 2018 que 25 % des salarié·es les plus pauvres était déjà décédé à 62 ans.
Mensonge n°3 : « les 12 milliards, on peut facilement les trouver »
La suppression de l’ISF, c’est 3 milliards de recettes en moins par an. Le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi c’est 90 milliards de cadeau pour un résultat nul. La fraude fiscale c’est entre 80 et 100 milliards par an. 12 milliards c’est 3,6 % du budget retraite. L’argent existe largement, la France n’a jamais été aussi riche !
Mensonge n°4 : « Macron n’a aucune légitimité ».
Des millions de français ont voté pour la retraite à 60 ans et il n’a été élu que pour faire barrage à l’extrême droite
Mensonge n°5 : « Personne n’aura le minimum de pension à 1 200 euros »
Euh, seulement pour les salarié·es ayant eu une carrière complète au niveau du smic. Ce qui exclu les carrières hachées, beaucoup de femmes et nombre de précaires… Cette mesure ne bénéficiera à quasiment personne.
Mensonge n°6 : « C’est une réforme juste, notamment pour les femmes »
Le ministre Riester chargé des relations avec le Parlement s’est pris les pieds dans le tapis lors d’une interview récemment : il a déclaré que le report de l’âge légal allait pénaliser les femmes !! Et c’est malheureusement vrai : ce projet de réforme nuit à tous et toutes, mais particulièrement aux femmes !
Les femmes prennent majoritairement le congé parental et le temps partiel, ce qui pénalise leur salaire, leur évolution de carrière et leur retraite. Avec l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans, ce sera beaucoup plus difficile d’atteindre le taux plein, d’ailleurs de nombreuses femmes sont déjà obligées dans le système actuel de travailler au-delà des 62 ans pour éviter de partir avec une retraite de misère.
Avec cette réforme, les femmes seront donc de plus en plus nombreuses à partir avec une retraite incomplète.
Selon l’INSEE les femmes sont payées en moyenne 26 % de moins que les hommes dans le privé et 17 % dans la fonction publique. En 2020, la pension totale des femmes, réversion comprise, représente 71,7% de celle des hommes. L’augmentation des salaires des femmes au niveau de ceux des hommes apporterait 5,5 Mds€ au budget des retaites.
Les métiers invisibilisés des femmes trouvent très rarement la reconnaissance de leur pénibilité. Postures pénibles, port de charges lourdes, horaires décalés ...sont le lot quotidien de très nombreuses femmes dans le commerce, le soin , le service à la personne, le nettoyage ... Avec l’allongement de la durée de cotisation, ces femmes devront travailler plus longtemps, usées par le travail, avec un état de santé détérioré.
Cette reforme des retraite, c’est toujours plus d’inégalité, toujours plus d’injustice et nous sommes des millions à l’avoir compris. Nous n’accepterons pas de travailler plus pour gagner moins.
Alors, même si la grève n’est pas une partie de plaisir car, personne n’a envie de perdre son salaire déjà mince, c’est notre meilleure arme,
En grève, nous montrons que sans nous, sans nos cerveaux, sans nos bras….ils ne sont rien !
Tout ce que nous défendons aujourd’hui a été gagné par la grève !
Alors ce n’est pas le moment de baisser les bras ! En avant et à bientôt pour des suites rapides