SUD Education 11 : une entrée ubuesque s’annonce au lycée Ferroul de Lézignan
L'équipe des AED (assistant.e.s d'éducation, agent.e.s non titulaires de l’Etat) du lycée Ferroul de Lézignan-Corbières dans l’Aude a exprimé avant les vacances sa volonté de poursuivre ses missions à la rentrée à temps complet. Le Proviseur n'ayant proposé que des temps partiels, le projet de recrutement des AED n'a pas été voté. Juste avant la rentrée, le Proviseur a informé qu'il était en fait prêt à renouveler tou·tes les AED à temps complet, et un Conseil d’Administration extraordinaire a donc eu lieu le 1er septembre pour faire voter ce nouveau projet de recrutement. Mais le Proviseur, soutenu par sa hiérarchie, refuse de les recruter avant 15 jours, "délai légal de validation des actes".
L’internat sera donc fermé durant cette période.
Ce sous-effectif en assistant.e.s d'éducation (AED) pendant 2 semaines sera néfaste pour tout·es les élèves :
- La présence d’adultes en nombre suffisant est une condition de leur sécurité et de leur bien-être.
- Il entrainera aussi une surcharge de travail pour les AED en poste dans leurs missions d’encadrement, d’accompagnement et de surveillance des élèves y compris pendant le service de restauration et en service d'internat, de participation à des activités éducatives, sportives, sociales, artistiques ou culturelles complémentaires aux enseignements et de participation à l’aide aux devoirs.
SUD éducation 11 a informé le Rectorat, la Région, la DSDEN et le Proviseur de l’absurdité de cette situation qui ne connait aucun précédent. En vain !
Les assistant.e.s d'éducation étant prêt·es à reprendre, SUD éduc 11 exige une mesure de bon sens : dans l’intérêt des élèves, des parents, des AED, et du service public d’éducation, il faut qu’ils et elles puissent reprendre le travail dès lundi !
Alors que le Rectorat vante une rentrée sous le signe de l’épanouissement des élèves, des discours aux actes la marche est haute !
Lire le guide syndical de rentrée des assistant.e.s d'éducation ? C'est ICI
Pour les assistant·es d’éducation, SUD éducation revendique :
- la titularisation sans condition de concours, d'ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AED dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire ;
- l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté ; un salaire minimum à 2200 euros bruts ( soit 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
- la baisse du temps de travail, pour un temps plein à 32h ;
- la suppression du forfait nuit en internat ;
- le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
- l’accès à une formation initiale et continue, sur temps de service ;
- la création de brigades de remplacement pour assurer les remplacements des collègues absent·es ;
- un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.