FÉDÉRATION SUD DES ACTIVITÉS POSTALES ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Depuis le 49.3, le mouvement social se durcit, les accès routiers sont bloqués, des secteurs tiennent dans la grève reconductible, nous pensons aux cheminot·es, aux raffineries, aux éboueur·euses, mais aussi aux postières et postiers. Dans plusieurs départements, des plateformes postales ont été mises à l’arrêt par des grévistes de La Poste, soutenus par des militant·es télécom et des multiples assemblées interpros. Nos entreprises de « réseau » jouent un rôle plus déterminant qu’on peut le penser, car elles raccordent tout un tissu économique et social dont la population et les entreprises ont besoin. Aussi, nous devons convaincre que nos propres grèves et rassemblements devant nos lieux de travail comptent dans la bataille des retraites !
La répression policière et patronale a monté d’un cran depuis l’énième utilisation du 49.3. Macron est isolé, seulement soutenu par les riches. On ne compte plus le nombre de militant·es syndicaux et du mouvement social mutilé·es ou en procès. Il veut gouverner par la peur, usant de méthodes policières et constitutionnelles autoritaires, tel un roi aux abois qui lâcherait les chiens. Ce pouvoir multiplie les mensonges. Dégageons-les !
Pourquoi ne pas céder ? Pour quelques milliards de déficit de la caisse des retraites dans 5 ans ? Les milliards pourtant, Macron sait les trouver facilement quand il s’agit de garantir les taux de profits du Capital. Baisse de 33,3 à 25 % de l’impôt sur les sociétés, suppression de la cotisation sur la valeur ajou-tée, plan de relance post Covid... Au total, les entreprises auront bénéficié d’une baisse des prélèvements de 26 milliards d’euros entre 2017 et 2022, sans compter la transformation du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) en allègement des cotisations sociales pour les employeurs, soit 100 mil- liards d’euros d’alloués à travers ce dispositif !
Voilà aussi pourquoi le compte n’y sera pas dans nos caisses de retraites. Nos patrons ne paient pas suffisamment leurs parts avec toutes ces baisses de « charges » (les cotisations en fait) qui ne sont ni plus ni moins qu’une partie de nos salaires qui alimentent la Sécu dont les retraites. Quand nous regardons les misérables hausses de salaires et les emplois sup- primés dans nos entreprises ces dernières années, ne cherchons plus, le problème est là ! Macron, ami des riches, ça n’est pas qu’un slogan, c’est une réalité.
SUD PTT appelle tous les collègues à se mobiliser, jusqu’au retrait du projet.
Cette bataille des retraites est historique par son ampleur et sa détermination. Nous sommes proche de la victoire. Pour revenir à une retraite à 60 ans, nous devons reprendre le fruit de notre travail, pour mieux se le partager en emplois et salaires.