Table ronde contre les extrêmes droites à Clermont-Ferrand

Le Collectif de lutte contre les extrêmes droites du Puy de Dôme LCED 63, collectif de 27 organisations syndicales, politiques et associatives, dont Solidaires est membre fondateur, organise samedi prochain 6 décembre à 18 heures, salle municipale Abbé Prévost (119, rue Abbé Prévost) une réunion publique destinée à faire le point sur les extrêmes droites du département et les moyens de les combattre.

Soyons nombreux-ses pour faire le point sur cette menace aussi bien en France que à Clermont, et réfléchir ensemble aux actions à mettre en œuvre quotidiennement, là où nous sommes, sur nos lieux de vie et de travail.

Des militantes et des militants vont tout d'abord, pendant environ 1 h, présenter l'essentiel de la situation après quoi nous pourrons échanger sur ce que nous pouvons faire les unes et les autres.

Nous allons essayer d'aborder tous les aspects de ces extrêmes droites, afin de mieux les connaître pour mieux leur résister. Car, si on insiste souvent sur les principaux courants et les principaux dirigeants, il est important de considérer que les extrêmes-droites ne se résument pas à Marine Le Pen et à quelques dirigeants. Deux points doivent être gardés en tête quand on veut combattre l’extrême droite.

D’abord, elle est à la fois diverse et uniforme : il y a des différences entre les nationalistes et les royalistes, ou entre les lepénistes et les identitaires ou les nazis, et on ne lutte pas contre eux de la même manière ; mais même lorsque ces différences éclatent, lorsque dans Rivarol ou sur Radio Courtoisie on traite Marine Le Pen de gauchiste, tous ces mouvements ont en commun leur hostilité viscérale et fondamentale à la différence et à l'égalité, égalité entre individus, entre genres, entre peuples ou entre pays.

Ensuite, les extrêmes-droites cherchent à s'imposer dans 3 domaines : par la conquête du pouvoir politique, que ce soit au moyen des urnes ou des coups d'état ; par la domination sur un territoire, exercée au moyen de la violence ; enfin, et c'est peut-être le plus important parce que le plus oublié, par ce qu'on appelle la guerre culturelle c'est-à-dire un moyen discret d'influencer les façons de penser de la population.

Il ne s'agit pas là d'une approche savante ou idéologique, mais du simple constat de ce qui existe ici même, dans notre département et dans cette ville : pour l'aspect politique, rappelons-nous que le Rassemblement national a été aux dernières élections départementales le seul parti à pouvoir présenter des candidats dans tous les cantons du Puy de dôme ; pour la domination violente, nous avons notamment le groupe Clermont non conforme qui multiplie menaces, démonstrations de force et agressions dans le centre de cette ville ; et pour l'aspect culturel, n'oublions pas que, si Clermont à une image de ville de gauche, le nombre d'habitantes et d'habitants sensibles aux idées et à la vision du monde d'extrême droite connait une progression fulgurante depuis quelques années.