Communiqué de l’Union syndicale Solidaires
Au-delà des appels grandiloquents à la confiance, à la justice sociale, à la vitalité de la jeunesse, à la grandeur de la France, la déclaration de politique générale du Premier ministre Manuel Valls confirme la brutalité des orientations libérales de ce gouvernement.
L’essentiel se résume en un transfert du financement des baisses de cotisations patronales et de la fiscalité des entreprises sur les salarié-es, les chômeurs-euses, les retraité-es, sans aucune obligation sociale contraignante pour celles-ci ni pour les détenteurs de capitaux. Ce n’est pas la baisse des cotisations salariales des salarié-es au SMIC qui va compenser l’immense injustice sociale de la politique gouvernementale.
Ce gouvernement, comme le précédent, ne cherche pas à aller à la source même du déficit, à savoir les pertes fiscales monstrueuses résultant de la sous imposition des plus riches particuliers et des plus grosses entreprises, des cadeaux fiscaux, des exonérations sans contreparties, des facilités données à la fraude de haut vol.
Les 50 milliards d’économies sur trois ans répartis entre l ‘état, l’assurance maladie, et les collectivités territoriales, c’est moins de politiques publiques pour les plus modestes, moins de services publics, et moins de protection sociale. Ces mesures vont alimenter au final la récession économique et fragiliser encore plus les couches populaires.
Pour se faire entendre de ce gouvernement, seul le rapport de forces et la construction de mobilisations d’ampleur peuvent changer la donne. L’union syndicale Solidaires appelle à participer aux manifestations du 12 avril et du 1er mai.
Article publié le 8 avril 2014