Le 17 Juin auront lieu les Assises de la Protection de l’Enfance à Nantes, où sont attendu-es plus d’un millier de professionnel-les, mais aussi de décideurs, de financeurs du secteur, de spécialistes qui n’ont de cesse d’expliquer que la Protection de l’Enfance est sacrée, mais qu’elle a un coût et qu’il vaut mieux privilégier l’accompagnement bon marché – voire bénévole – les nouveaux dispositifs marchandisables ou bien le fichage et le contrôle, afin de circonscrire les budgets. Derrière cette logique comptable, ornée d’envolées lyriques, se cache la triste réalité : des enfants et jeunes majeur-es livré-es à la précarité et au manque de soins au moindre prétexte. Nous serons au rendez-vous, à Nantes, et dans d’autres villes pour rappeler la triste réalité et les moyens pour en sortir.
Le thème des Assises sera l’accompagnement (enfin... le non-accompagnement) des jeunes majeur-es, souvent dans une précarité extrême, alors que paradoxalement, toutes les voix autorisées s’accordent pour dire qu’ils-elles représentent l’avenir de la société. S’y ajoute le scandale des mineur-es non accompagné-es, dont l’avenir se concrétise trop souvent par un embarquement et du scotch sur un siège d’avion.
A travers le pays, des milliers d’organisations et d’habitant-es et de nombreux professionnel-les de la Protection de l’Enfance, de la Protection judiciaire de la Jeunesse, de l’Éducation Nationale et bien d’autres revendiquent depuis longtemps un accompagnement digne pour les personnes accompagnées et toutes les populations vulnérables et souvent oubliées. Ces voix sont étouffées, pour mieux faire place au développement de la marchandisation et du bénévolat, mais également à la xénophobie. La Protection de l’Enfance et la Protection judiciaire de la Jeunesse ne peuvent plus se défausser sur des critères de rentabilité. L’accompagnement et la régularisation de tous les jeunes isolé-es étranger-es à la majorité sont cruciales pour stabiliser leurs projets d’avenir.
Pour un véritable service public de la protection de l'enfance et de l'éducation, nous revendiquons :
- le respect inconditionnel du droit à la protection et à l’éducation pour toutes et tous les enfants et les jeunes majeur-e-s, sans condition de nationalité ou de logement
- la prise en charge de tou-tes les mineur-es isolé-es et la régularisation de tous-tes les jeunes majeur-e-s sans papier, sans condition et avec la garantie de leurs droits fondamentaux.
- L'arrêt immédiat des expulsions.
- Le droit à l’éducation pour toutes et tous
- La régularisation immédiate des sans-papiers, la fermeture des Centres de Rétention Administrative (CRA) et l’arrêt de toute rétention administrative.
RASSEMBLEMENT DEVANT LA CITé DES CONGRéS DE NANTES A PARTIR DE 12H30 le 17 JUIN !
Tribune unitaire