Intervention de Solidaires à la mobilisation du 26 mai pour les droits des personnes trans et contre la transphobie

Aujourd'hui l'Union Syndicale Solidaires se tient aux côtés des associations et collectifs trans pour faire avancer les droits des personnes trans et faire reculer les forces réactionnaires. Nous avons appelé l'ensemble de nos structures à travers la France à se joindre aux mobilisations de ce week-end et nous nous associons à l'ensemble des revendications exprimées dans l'appel inter-associatif.

En tant que syndicat de lutte, notre action première part du monde du travail. Aujourd’hui, les personnes trans rencontrent de trop nombreuses difficultés pour accéder à l’emploi, subissent de nombreuses discriminations sur leur lieu de travail, sont contraintes de vivre de l’économie informelle en dehors du droit du travail, notamment les personnes transféminines et sans-papier·es.

Le syndicalisme tire sa force de l'auto-organisation des travailleurs et travailleuses uni.es pour faire face à l'exploitation patronale et au capitalisme. L'auto-organisation communautaire est ce qui nous relie, c'est l'arme avec laquelle nous menons nos luttes et nous arracherons nos victoires.

Face à l'exploitation et aux discriminations subies par les personnes trans, c'est l’ensemble du mouvement social qui doit se montrer solidaire des luttes transféministes et des personnes trans. En tant que syndicalistes, nous nous devons de défendre l’ensemble des travailleur·ses, et notamment les plus opprimé·es.

Si vous faites face à des discriminations sur votre lieu de travail ou que vous constatez un non-respect du code du travail, contactez-nous et rapprochez-vous de votre union locale ou de la section syndicale sur votre lieu de travail.

Nous voulons également rappeler le rôle de la droite et de l'extrême-droite dans cette offensive transphobe, et notamment à l'encontre des mineures. Le 6 mai dernier, Marguerite Stern et Dora Moutot étaient invitées par la cocarde étudiante à Assas, organisation d'extrême-droite connue pour sa violence. Au même moment c'est le collectif nationaliste et profondément raciste Nemesis qui est venue s'opposer au contre rassemblement, a l'abris derrière un cordon de CRS.

A son tour, Marion Maréchal Le Pen recommande la lecture du pamphlet réactionnaire de Stern et Moutot. Dans le même temps, la droite sénatoriale propose d'interdire les transitions pour les mineurs et le RN reprend la proposition à l'Assemblée Nationale.

Ces alliances parlent d'elles-mêmes. L'extrême droite la plus crasse accueille bras ouverts les discours anti-trans. Pour l'union syndicale Solidaires, les luttes trans féministes sont indissociables des luttes antifascistes.

En tant que syndicalistes antifascistes, nous ne connaissons que trop bien l'imposture sociale de l'extrême-droite et ses stratégies pour récupérer la voie des classes populaires. Aujourd'hui cette même extrême-droite s'attaque aux personnes trans, mais aussi aux personnes racisées, sans papiers ou encore aux personnes musulmanes, au nom de la défense des droits femmes. Mais ne soyons pas dupes, jamais l'extrême-droite ne sera notre alliée et nous combattrons le fascisme partout il se trouvera, aussi longtemps qu'il le faudra.

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