La place de l'union syndicale Solidaires sera toujours au côté de celles et ceux qui subissent les violences des systèmes racistes, sexistes et capitalistes. C'est pour cette raison que nous sommes ici aujourd'hui en soutien du collectif national contre les violences policières.
C'est pour cette raison que nous étions dans la rue la semaine dernière à la marche pour Adama malgré l'interdiction.
C'est pour cette raison que nous étions là à la marche pour Nahel à Nanterre.
C'est pour cela que nous soutenons notre camarade Sébastien de Sud Rail qui a perdu un œil à la manifestation contre la réforme des retraites le 23 mars dernier.
C'est pour cette raison que nous continuerons tant qu'il le faudra.
Nous sommes ici aujourd'hui aussi, et partout où sont dénoncées les violences de l'arbitraire, les exactions de la police, ou s'expriment les voix de celles et ceux qui se battent pour ne pas être reduites au silence par la matraque. Ce qui nous réunit aujourd'hui, c'est la lutte contre les violences que subissent depuis des décennies les personnes racisées.
Le racisme tue.
Le racisme est systémique.
Il est présent partout, en particulier dans la police qui est gangrénée par l'extrême droite et ses idées. Extrême-droite qui attaque les centres d'accueil des demandeurs d'asile, qui organise des milices de rue, qui s'arroge le droit de traquer et d'attaquer les révolté·e·s. et dont le racisme décomplexé est particulièrement violent.
Les gouvernements successifs ont toujours couvert cet état de fait et sont responsables de toutes ces violences et de tous ces morts.
L'Union Syndicale Solidaires apporte tout son soutien aux victimes et aux familles des victimes : Zied , Bouna, ali Lamine, Amine, Adama, Theo, Safiatou, Salif, Ilan, Alhousein, Nahel... etc la liste est longue, trop longue. Une pensée aussi pour Mohamed qui a été tué au CRA de Vincennes le 26 mai et pour toustes les migrant·es mort·es sur les routes de l'exil.
L'Union Syndicale Solidaires dénonce aussi l'acharnement du gouvernement et de la justice contre toustes ces jeunes condamné·e·s pour l'exemple, ceux et celles qu'on emprisonne pour 10 mois pour une cannette.
Les sans-papiers subissent aussi de plein fouet ce racisme systémique et ces violences policières.
Le 23 août 1996, la police évacuait violemment l'église Saint Bernard à Paris occupée par des sans-papiers en lutte. Et nous marcherons à nouveau cette année en mémoire de celles et ceux qui ont subi ces violences alors qu'iels ne demandaient que leurs droits.