Les quatre fédérations cheminotes ont envoyé un courrier au PDG de la SNCF.
Le Gouvernement et la Direction de l’entreprise ont affirmé à de très nombreuses reprises, que l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs nécessitait la construction d’un cadre social de haut niveau. Malgré l’opposition justifiée et argumentée de l’ensemble des organisations syndicales à l’ouverture à la concurrence, le processus a été enclenché.
Nous posons malheureusement le constat que d’un côté, le calendrier d’ouverture à la concurrence a subi une accélération indéniable, et que de l’autre la construction d’un cadre social de haut niveau se fait toujours attendre. Il s’agit là d’un mensonge de plus des promoteurs de la réforme de 2018.
Les premiers transferts de personnel devraient intervenir ainsi à la fin de l’année 2024, au sein tout d’abord des filiales SNCF qui ont remporté la majorité des premiers appels d’offres, mais également au sein d’une entreprise concurrente en juillet 2025, pour le lot inter-métropoles de la région SUD perdu par la SNCF.
Indéniablement, le choix stratégique de la SNCF de mettre en place des filiales quand bien même la SA Voyageurs aurait remporté l’appel d’offres, induit une dégradation des droits des agents qui y seront transférés et une forme de dumping social interne au groupe. Cela pose désormais la question de l’unité sociale du groupe, amené à se désagréger en une multitude de lots, en plus du cadre social de branche dont le niveau n’est pas de nature à limiter le dumping social y compris dans le groupe.