Hier collectivement, nous avons mis en échec l’accès au pouvoir du rassemblement National et de ses alliés. C’est un immense soulagement pour une majeure partie de la population menacée par sa politique raciste, xénophobe, homophobe, liberticide et anti-sociale.
Cette période électorale inédite confirme aussi la déroute du camp présidentiel. La population a massivement rejeté Macron et le gouvernement Attal. Leur politique de classe et de casse des acquis sociaux et services publics n’est dorénavant plus possible.
Le sauvetage de leur groupe parlementaire et le repêchage de bons nombre de leurs député·es n’est à mettre sur le compte que des désistements et de l’engagement constant de l’électorat de gauche pour barrer l’accès au pouvoir de l’extrême droite.
La défaite de l’extrême droite n’est pas pour autant encore la victoire de notre camp social !
Il est maintenant impératif de décliner des mesures sociales de lutte contre la vie chère, les bas salaires, la précarité, la restauration et le renforcement de nos services publics, etc.
Pour cela, un gouvernement de Front Populaire doit être formé rapidement et porter les premières mesures d’urgence dans les tous prochains jours. Les groupes politiques qui le constituent et qui ont obtenu une majorité, aussi fragile soit-elle, le doivent à l’engagement des organisations syndicales, associations et tous les militant·es qui se sont mouillés ces trois dernières semaines. Ces groupes politiques portent une responsabilité énorme. Celle de restaurer la confiance et dégager une voie qui permettra de desserrer l’étau des politiques d’austérités au service des plus riches et de la finance sur la population.
Ce gouvernement de Front Populaire peut et se doit dans les prochains jours, par décrets, d’augmenter le SMIC, d’augmenter la valeur de point d’indice des fonctionnaires de 10%, de bloquer les prix des produits de première nécessité et de l’énergie, de reconnaitre l’état de Palestine et de porter devant l’Assemblée Nationale les projets de loi de réforme fiscale et d’abrogation des réformes des retraites, de l’assurance chômage, de la loi immigration…
Ces mesures sociales indispensables vont se heurter à la résistance des conservateurs, de la macronie et de la commission européenne.
C’est pourquoi, la Fédération SUD Collectivités Territoriales appelle l’ensemble des composantes du mouvement social à poursuivre leur engagement dans une nouvelle campagne pour un troisième tour social. Cela passe par la construction d’un rapport de force permettant de soutenir les mesures d’urgence et pousser pour de nouvelles conquêtes sociales.