Une rentrée et deux mots d’ordre :
Vigilance et Résistance !
Ça y est ! C’est la rentrée au MASA ! La page estivale se tourne progressivement, mais quelques épisodes caniculaires nous rappellent que l’été n’est pas fini et que le climat a du plomb dans l’aile. Que retenir de ces mois de juillet et d’août, en vacances du corps et de l’esprit pour certain·e·s, au boulot pour d’autres ?
Il a fait chaud, très chaud, au sens propre comme au sens figuré.
Partout sur la planète, le thermomètre est encore monté. Des températures record, des incendies extraordinaires… Pourtant, le signal d’alarme a été tiré par des scientifiques de plusieurs disciplines, depuis des décennies, mais beaucoup de « nos » politiques s’en moquent. Prenons l’exemple de notre Président de la République qui déclarait, dans ses vœux 2023, toute honte bue : "Qui aurait pu prédire la crise climatique ?"
Plus près de nous, le sinistre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire n’a pas hésité, au printemps dernier lors du congrès de la FNSEA, à remettre en cause l’expertise de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) au sujet du S-métolachlore. Il a fait preuve d’une totale servilité à l’égard du syndicat agricole majoritaire, qui peut continuer à polluer les rivières et les sols, empoisonner et tuer le vivant, accaparer l’eau et contribuer au réchauffement climatique. Si nous étions candides, nous nous demanderions pourquoi, mais nous avons le sens des réalités : nous savons que derrière le sigle FNSEA se cachent, entre autres, des industriels de l’agriculture qui veulent accumuler les profits. Avec notre sinistre, les rois de la céréale et du cochon industriel ont un allié dans la place et de beaux jours devant eux. Ça ne sent vraiment pas bon !
Dans les banlieues, la température est montée aussi. Suite à l’assassinat d’un jeune par un policier, les cités se sont embrasées. Certain·e·s de nos concitoyen·ne·s, embobiné·e·s par des « médias » serviles, n’y ont vu que des vandales et des imbéciles, brûlant leurs infrastructures et pillant des boutiques. Nous, nous avons observé une population abandonnée depuis des années par l’État, marginalisée socialement et spatialement, victime d’un déficit démocratique manifeste. Parfois, lorsqu’ils en ont marre, les gueux de la République se rappellent au bon souvenir des gouvernant·e·s, et ça n’est pas toujours pacifique, de fait.
Mais finissons sur une note un peu plus positive, nous avons quand même des histoires sympathiques dans notre cabas. Par exemple, les Résistantes 2023, sur le plateau du Larzac, début août : de Bure à la forêt de Bord-Louviers, de la Vallée de la Maurienne à Sainte-Soline, il y avait rencontres et convergences des luttes sur ce plateau aveyronnais, haut lieu historique de Résistance contre les grands projets inutiles et mortifères. Enfin, vous êtes peut-être de celles et ceux qui se sont réjoui·e·s de la décision du Conseil d’État, à la mi-août, de suspendre la décision de dissolution des Soulèvements de la Terre, estimant "qu’il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents à l’encontre des personnes et des biens". Un camouflet pour Darmanin et ses sbires, qui rêvaient d’interdire les Soulèvements. Pour nous, un peu de baume au cœur, une petite bouffée d’oxygène et d’espoir dans un monde qui en a bien besoin.