Quand les paysans ne se trompent pas de cible, l’État vient protéger l’intérêt des dominants !

Une centaine d’agriculteurs et agricultrices de la Confédération paysanne ont manifesté jeudi 5 décembre devant le Grand Palais, à Paris, où se tenait une réunion européenne de grands acteurs du commerce des céréales. Cinq manifestant·e·s ont été interpellé·e·s et sont toujours en garde à vue.

Alors que le rassemblement parisien se déroulait sans heurts, des forces de l’ordre sont arrivées au bout d’une vingtaine de minutes. La répression que subissent les militant·e·s de la confédération paysanne est difficilement compréhensible tant le pouvoir est très complaisant quand d’autres organisations agricoles s’en prennent très violemment à l’OFB, aux DDT(M), aux MSA ou encore à l’INRAE.

Comment expliquer cette différence de traitement ?

La seule explication crédible est que l’État est très satisfait de voir la colère agricole s’exprimer contre les normes et les différents services publics pourtant pas concernés par la signature de l’accord avec le MERCOSUR… En revanche, dès que des militant·e·s s’approchent des lieux de pouvoir et de domination, la répression est immédiate.

Quelle hypocrisie quand Darmanin affirmait que l’on ne répond pas à la détresse agricole avec de la répression !

SUD Rural Territoires adresse tout son soutien aux camarades de la Confédération Paysanne et exige leur libération immédiate sans poursuites !

Nous affirmons notre solidarité avec le monde paysan quand il s’en prend à ses véritables ennemis !