Nos contre-vœux pour 2024
Après avoir surfé sur le site du MASA, vérifié notre messagerie, ouvert nos boîtes aux lettres, guetté d’hypothétiques pigeons voyageurs, nous avons le plaisir de vous annoncer que nous avons toujours une longueur d’avance sur la traditionnelle présentation des vœux ministériels en vidéo (que nous ne regardons pas, reconnaissons-le).
De notre côté, et compte tenu de l’année qui vient de s’achever, il s’agira plutôt d’une présentation de nos contre-vœux, car nous avons pris cher l’an dernier (notamment avec les retraites…) Dès lors, nous savons à qui nous avons à faire du côté du ministère et de ses « têtes pensantes »…
Tout d’abord, on pense au braquage en règle des heures de pluri, sans postiche ni cagoule, orchestré par notre hiérarchie. Nous faire travailler plus pour gagner autant… Dans le contexte actuel, il fallait oser ! C’est dire la considération qu’on nous porte. Par ailleurs, faut-il rappeler que cette régression, testée dans certaines régions et certains établissements, risque de se généraliser en septembre 2024 ?
Ce n’est donc pas le moment de lâcher l’affaire et nous vous invitons à vous mobiliser dans les semaines à venir pour construire un rapport de force en notre faveur, à même de faire respecter nos droits.
Chez les personnels des services administratifs, l’année 2023 a également été lourde de conséquences : surcharge de travail avec des effectifs en baisse et donc de nouvelles missions à assurer ; complexification des procédures avec l’utilisation de nouveaux outils informatiques peu fiables, sans véritable accompagnement, avec pour corollaire des conséquences sur la santé des agent.e.s (tant physique que psychologique)… Une liste non exhaustive, tant elle est longue malheureusement !
Nous réclamons donc pour 2024 une véritable amélioration des conditions de travail de tou·te·s les agent·e·s, tant sur le plan des déroulés de carrière et des rémunérations, que sur la prévention des troubles musculo-squelettiques et des risques psychosociaux.
Et les oublié·e·s de nos ministères ? Contractuel·le·s, agent·e·s d’entretien, AESH sont à la peine depuis des années. Dans un contexte d’inflation galopante, joindre les deux bouts avec leur rémunération tient du tour de force. C’est d’autant plus inadmissible que, dans le même temps, certain·e·s se goinfrent en s’accaparant les richesses produites par les invisibles qui travaillent. La précarité des un·e·s, le travail en sous-effectif chronique des autres, le manque de reconnaissance pour les missions accomplies sont des réalités inacceptables !
En 2024, rapprochons-nous de ces collègues, allons à leur rencontre, écoutons-les et portons collectivement la voix des sans-voix, à qui de droit, afin de mettre à bas ce régime.
Nous avons changé d’année, mais pas de ton ni de ligne ! Nos dents ne sont pas limées et nous ne sommes pas résigné·e·s ! En 2024, comme toujours, notre combat syndical, à vos côtés, sera celui de celles et ceux qui n’acceptent pas les inégalités, les injustices, les discriminations en tous genres. Nous continuerons à décrypter et dénoncer le baratin, les canulars et autres bobards de « notre » hiérarchie. Nous continuerons à vous défendre et à vous accompagner pour construire un autre monde, solidaire.