A court de réparties ? en recherche d'arguments, de chiffre, de sources ? Co-dessous quelques idées.
On ne peut plus rien dire :
Réponse avec des chiffres et des faits :
80% des femmes sont confrontées au sexisme dans leur travail. Une femme sur 3 a déjà été harcelée sexuellement dans sa carrière. Donc, j'en conclus qu'on peut dire encore plein de conneries
Réponse cynique :
T'as raison. La France part en sucette là. On peut plus faire tranquillement de remarques antisémites, homophobes, raciste ou sexistes. Merde à la fin, vive la liberté d'expression. (pause). Tu veux que je te dises ? Tes blagues, ce sont pas des blagues. Ce sont des propos qui heurtent, blessent. Et qui me mettent hyper mal à l'aise.
De quoi tu te plains? et les femmes afghanes ?
Réponse avec des chiffres et des faits :
En 2022, en France, les femmes gagnent 24% de salaire en moins que les hommes. Elles assument encore les 2/3 des tâches domestiques. Elles ne sont que 37,3% élue à l'assemblée nationale, la France est ainsi à la 37ème place mondiale (au Rwanda elles sont 61,3% au parlement). Et une sur 10 sera victime de violence de la part de son conjoint. On n'est pas en Afghanistan, certes, mais l'égalité n'est toujours pas là.
Réponse avec humour :
- Réponse 1 : Je ne savais pas que tu t'intéressais à la situation des femmes en Afghanistan. C'est super ! Tu t'es engagé.e dans une association ? Je peux aider ?
- Réponse 2 : Je me disais justement qu'on devrait dire la même chose à ceux qui disent qu'on a un problème avec l'inflation et les salaires qui ne suivent pas. Ils se plaignent alors que franchement, par rapport à l'Afghanistan, par exemple, on pourrait diviser ton salaire par deux et t'aurais encore vachement de chance...
Réponse cynique :
Ben ouais, c'est vrai. En Afghanistan, sans doute 100% des femmes ont été victimes de violences sexuelles (harcèlement, agression ou viol). En France, c'est seulement une femme sur deux. Ouais, t'as raison, je vais me taire. Au fond, ça va.
Les néo-féministes sont beaucoup trop violences et radicales / vous desservez la cause des femmes / Le féministe c'était mieux avant :
Réponse avec des faits et des conseils lecture :
Spoiler, c'est faux. Quelle que soit l'époque, en 1970, comme en 1940, ou encore en 2020, les mouvements féministes ont toujours été décriés, considérés par une partie de l’opinion publique comme dérangeants ou trop vindicatifs.
"On ne peut pas dire que dans les périodes précédentes, les féministes étaient mieux traitées ou mieux acceptées", rappelle Michelle Zancarini-Fournel, historienne et co-auteure du livre "Ne nous libérez pas, on s’en charge" sorti en 2020.
Oui, Gisèle Halimi, Simone De Beauvoir, le Planning Familial et même Simone Veil ont dérangé, ont subi des critiques, des attaques, et ne faisaient pas l’unanimité. Bien au contraire. Quant aux suffragettes, elles n'ont pas obtenu le droit de vote des femmes en votant mais en organisant des manifs, en faisant des actions coup de points, en posant des bombes, etc.
Ces grandes dames du féminisme sont aujourd'hui sacralisées par les mêmes personnes qui critiquent celles qui poursuivent leur combat. Mais n’en déplaise, ces militantes étaient tout aussi provocantes à leur époque qu'Alice Coffin peut l'être pour certains en 2021.
Pire, si elles aussi ne s'étaient pas dressées contre les injustices établies, ignorant les attaques à leur encontre, les avancées pour les droits des femmes auraient été bien minces, si ce n'est inexistantes.
Aujourd'hui, les féministes continuent de militer pour que les femmes puissent disposer de leur corps, avorter, obtenir les mêmes salaires que les hommes, parler librement, déconstruire la culture du viol... Des combats toujours d'actualité et déjà entrepris par nos grands-mères.
Réponse cynique :
C'est clair. Demander à être payées le même salaire à travail égal. Voire même revendiquer le fait d'arrêter que les femmes soient violées. C'est vraiment de l'exagération.