À l'occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, comme dans plus de 70 pays, L’Union syndicale Solidaires appelle à la grève sur les lieux de travail, dans les foyers, dans les écoles et les universités. Pour interrompre toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Pour se réapproprier tous les espaces publics.
Les femmes représentent 90 % du personnel de caisse des magasins, 70 % du personnel de santé et de soutien et 67 % du personnel d’entretien. En France, 70 % des personnes précaires sont des femmes. Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers. Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en plus des violences économiques : salaires extrêmement bas, temps partiels… Et les femmes handicapées subissent d'autant plus toutes ces violences et inégalités.
Solidaires réaffirme que ce ne sont pas aux femmes de payer le prix de la crise sanitaire, économique et sociale et nous nous opposons aux politiques patriarcales, sécuritaires, nationalistes, néolibérales et extractivistes dont les femmes sont les premières victimes.
Aides à domicile, assistantes d'élèves en situation de handicap (AESH), enseignantes, soignantes, travailleuses sociales… Les grèves se multiplient dans les métiers féminisés. Faisons converger ces luttes le 8 mars pour imposer des revalorisations salariales, des emplois stables et durables : à travail de valeur égale, salaire égal ! et pour que les premières de corvées soient régularisées !
La grève féministe est notre outil commun pour bâtir un monde libéré de toutes oppressions et violences patriarcales et racistes. Sa dimension internationaliste est fondamentale. Construisons alliances, réflexions et mobilisations permanentes par delà les frontières, occupons tous les espaces, soyons uni·e·s, visibles et solidaires.