En avant toute
Les mois qui viennent de passer ont été d’une rare intensité. Notre lutte pour défendre nos retraites a largement fait bouger les lignes : la question du partage des richesses est redevenue centrale, en élargissant la question des revenus à la place du travail dans nos vies. Nous avons mis le gouvernement sur la défensive. Si ce n’a pas été suffisant pour gagner, nous avons senti la force de l’action collective et de notre pouvoir. Nous produisons les richesses, nous faisons tourner l’économie. Si nous arrêtons massivement de travailler, rien ne fonctionne.
Maintenant que nous avons repris confiance, nous pouvons et devons gagner. Cela passera par notre capacité à nous renforcer et à convaincre un maximum de travailleuses et travailleurs de nous rejoindre, de se syndiquer. Des syndicats plus forts, c’est un meilleur rapport de force. C’est aussi une réponse à l’individualisation grandissante qui vise à nous isoler face aux patrons et hiérarchies.
Macron et son gouvernement portent la violence et l’arrogance de ceux qui ont tout, persuadé de connaître le travail alors qu’ils ne vivent de leurs rentes. Leur modèle capitaliste d’exploitation de l’humanité et de la planète est obligé de donner des gages et de se camoufler à coup de « greenwashing » et de « travailleurs de première ligne ». Mais ce ne sont que des discours creux qui ne doivent pas cacher la course sans fin au profit et à la rentabilité. Les attaques contre les travailleuses et travailleurs sans papiers vont reprendre, tout comme déjà se profile l’obligation de travail pour les bénéficiaires du RSA sur fond d’inflation qui nous appauvrit.
Il n’y a pas à attendre sagement. Nous avons avec Solidaires un outil à continuer de construire. Ce sont nos luttes, leur convergence et nos solidarités qui feront la différence.