[La Poste] Première semonce le 15 février, vers une grève reconductible en avril !

Moins de 1600€ après 20 ans d’ancienneté, ça vous branche ? Devenez facteur·ices, La Poste recrute ! Ça pourrait être le message de la direction, particulièrement détendue pour ces nouvelles négociations salariales.

Morceaux choisis :

« Les salaires sont attractifs, bien au-dessus du marché et c’est pour cela que des gens viennent travailler à La Poste et y restent ».

« Les fonctionnaires de La Poste touchent déjà des primes que la fonction publique ne touche pas. Nous n’avons pas à leur verser une prime pouvoir d’achat ».

Sur Mayotte et les DOMs en général : « Vu le climat, ils font des économies de chauffage ».

Les premières propositions de revalorisation de salaires (2%) sont particulièrement méprisantes. Les revenus des postier·es ont baissé ces dernières années et cela pourrait être de même en 2024.

Depuis le 6 février, plusieurs débrayages de sites postaux ont eu lieu, en Gironde, dans les Bouches-du-Rhône et dans plusieurs Plateformes Industrielles du Courrier. Comme la CGT, Sud PTT a appelé à une journée de grève et d’actions le 15 février, jour où la direction présentait ses nouvelles propositions.

Nous revendiquons une augmentation générale de 300€ nets par mois, un salaire minimum à l’embauche de 1800€ nets, un treizième mois et l’instauration d’un congé menstruel/hormonal.

Cette première journée était un point d’appui pour construire et élargir la mobilisation, y compris en intersyndicale, vers une grève reconductible à partir du 2 avril. Nous continuerons à marteler qu’il faut en finir avec l’austérité salariale, la dégradation des conditions de travail et les suppressions d’emplois. En deux ans, 15 500 emplois ont été supprimés. S’attaquer aux conditions de travail des postier·es c’est aussi s’attaquer au service public postal. Moins de postier·es c’est moins de tournées de facteur·ices et moins de bureaux de Poste. Aujourd’hui il reste moins de 7700 bureaux, contre plus de 16 000 il y a 20 ans !

Sans réaction des postier·es, la direction ne va pas se calmer. Le 8 mars, le 2 avril et après, organisons la riposte !