Derrière la nouvelle stratégie commerciale annoncée par la Fnac en juin dernier, se profile une attaque en règle contre le travail, la santé et les salaires :
– redéfinition des fiches métiers indépendamment de la branche en élargissant l’éventail des tâches des différents niveaux de qualifications (la polyvalence donc),
– redéfinition du salaire de base, qui a toujours été équivalent au salaire minimum de branche jusqu’à présent, en incluant la part variable de la rémunération des employé-e-s dans son calcul. Cette dernière viendra remplacer les augmentations de la branche et dévalorisera d’autant le niveau des salaires.
– introduction d’un « bonus» (30 ou 60€ par an) dans l’accord d’intéressement en cas de réduction du taux d’accidents du travail.
Face à cela, un mouvement de grève d’envergure nationale a été organisé, avec la CGT, pour le Black Friday les 28 & 29 novembre dans les fnacs en régions et à Paris.
Les fnacs d’Angers, Chambéry, Grenoble, le Havre, Lille, Lyon (Bellecour et Part-Dieu), Nancy, Nantes et Rennes ont connu un taux de grévistes de 50 % en moyenne sur la journée de samedi. La veille, jour symbolique du black friday, ce sont les magasins parisiens qui étaient en débrayages durant l’après-midi.