Les collègues des sites postaux de Bouaye et Bouguenais ont commencé la grève le mardi 30 septembre 2025.
Les revendications étaient :
– contre la fermeture du site de Bouaye et son déménagement pour une partie des collègues sur le site de Bouguenais et pour une autre partie sur le site de Ste Pazanne. Les collègues déménageant sur Bouguenais considérant que la récupération de la totalité du trafic colis nécessitait plus de place sur le site d’accueil, Bouguenais. De plus, la récupération du trafic impacte l’agence colis poste des Sorinières, les collègues ayant perdu ces secteurs de distribution.
– pour une négociation autour du projet de réorganisation (productivité, secteurs, intégration charge colis). Le mouvement a duré 8 jours, les collègues ont repris le travail le mercredi 8 octobre. L’abandon du déménagement a échoué mais la lutte a permis d’obtenir du personnel en renfort à la mise en place de la réorganisation soit 9 recrutements et quelques personnels en renfort déjà présents sur l’établissement. Quelques collègues ont également été embauchés en CDI sur le site de Bouguenais. Si cette décision a été prise par la direction en amont de la grève, ces embauches pérennes ont permis de renforcer les équipes de manière solide. La direction s’est également engagée à revoir le découpage des tournées, selon les propositions des collègues. Une tournée supplémentaire devrait voir le jour dans les prochaines semaines. La lutte a également permis l’abondement du volet financier.
Ce mouvement a été assez novateur. En effet puisque deux sites étaient unis dans cette grève, les piquets ont été à la fois devant le site de Bouaye et devant le site de Bouguenais. Les grévistes sont allés à la rencontre des collègues de Ste Pazanne puis de la population en menant une action sur le marché. Les grévistes sont également allés chercher des négociations directement depuis le CSE grâce au soutien des élu.es SUD et CGT. La presse locale a largement couvert l’évènement et les grévistes ont reçu le soutien de la mairie de Bouaye du début à la fin.
Après un mois de mise en place difficile, la direction a concédé à reconnaitre implicitement que la fusion des deux sites pouvait mettre en danger la santé physique et mentale des agent.es. Quatre accidents du travail ont eu lieu depuis le 8 octobre. Depuis le début de la peak period, cent cinquante colis restent sur le site principal de l’établissement aux Sorinières générant trois embauches. De plus, les pressions et les menaces sont courantes, notamment lorsque la direction a tenté d’antidater les avenants aux contrats de travail qui n’ont été soumis à la signature que le 10 octobre.
Nous avons porté le sujet au CSE. Grâce au PV d’instance nous espérons apporter une protection supplémentaire à nos collègues.