Rail : Grève majoritaire à Transdev (TRSI) contre le dumping social !

Début novembre, un important mouvement de grève a eu lieu à Transdev Rail Sud Inter-Métropoles (TRSI), le nouvel opérateur de la ligne TER Marseille-Nice.

Depuis le lancement de l’exploitation par TRSI – le 30 juin 2025 –, les cheminot-e-s font beaucoup d’efforts pour maintenir le service en dépit d’une organisation désastreuse : manque d’effectifs, de formations, absence de plannings, ultra-polyvalence généralisée, sous-qualification de postes, dépassements d’horaires, heures supplémentaires non payées, management toxique…

C’est un véritable cauchemar !

Dès le mois de juillet le syndicat SUD-Rail a alerté la Direction de TRSI sur cette situation cauchemardesque, et en octobre, suite à de nombreuses tournées syndicales, une alarme sociale et un préavis de grève ont été déposés. Le 6 novembre, à peine un train sur deux circulait.

Convaincus que la privatisation éteindrait toute revendication sur les salaires et conditions de travail, le Conseil régional PACA et la Direction de TRSI ont dû prendre la mesure de ce mouvement de grève.

Les cheminots de TRSI ont gagné des avancées (augmentation des salaires de 5 % pour les conducteurs débutants, des négociations dès le lendemain des élections professionnelles des 25-27 novembre, prime de localisation à Nice…) mais elles sont bien sûr insuffisantes face à la régression sociale mise en œuvre dans cet Appel d’Offres.

Mais autre chose a été gagné lors de ce premier conflit social : les cheminot-e-s de TRSI se sont fait entendre et respecter et ce n’est que le début ! Parce qu’ils et elles ont désormais acquis la conviction que l’action collective et le rapport de force peuvent améliorer leur quotidien et combattre le dumping social au sein de la Branche ferroviaire. Et SUD-Rail continuera de mettre son outil syndical à disposition de celles et ceux qui veulent mener des luttes dans tout le secteur ferroviaire.

NDLR : Lors des élections CSE qui se sont déroulées les 25 et 26 novembre SUD Rail est devenu premier syndicat de l’entreprise avec 49,06 % des voix.