Depuis le 26 février, le 93 refuse de faire sa rentrée. La communauté éducative est mobilisée afin de réclamer un plan d’Urgence de 358 millions d’euros pour l’école publique en Seine-Saint-Denis et de s’opposer à la réforme « choc des savoirs ».
Pendant quatre semaines de grève, la mobilisation a pris des formes variées : piquets de grève, assemblées générales, vernissage d’une exposition sur l’état désastreux du bâti des établissements, manifestations réunissant plusieurs milliers de participants. Le 14 mars notamment, des cortèges venant d’Aulnay-sous-Bois, de Dugny, de La Courneuve, ou encore de Montreuil ont convergé à la DSDEN pour défiler vers la préfecture.
La FCPE a aussi pris part au mouvement et a appelé à des opérations « écoles, collèges, lycées déserts ». Les parents étaient présent·es à de nombreuses réunions publiques et manifestations locales et ont parfois bloqué les établissements avec les élèves. Ceux du lycée Blaise Cendrars de Sevran se sont démarqués par la réalisation d’une vidéo Tiktok qui a fait plus de 2 millions de vues.
Alors que début mars, Nicole Belloubet sous-estimait l’ampleur de la mobilisation et refusait de recevoir l’intersyndicale 93, deux de ses conseillers ont fini par l’accueillir au ministère le 15, mais sans faire d’annonce concrète et le 17, l’arrêté sur les groupes de niveaux a été publié. La grève et la lutte se poursuivent donc, avec entre autres une grande manifestation prévue le 30 mars.