À une très faible majorité (56 %), la rédaction s’est prononcée pour la reprise du travail, ce lundi 25 mars. Comme nous l’indiquions dans notre communiqué de dimanche, la réintégration sans sanction du directeur de la rédaction, Aurélien Viers, n’était qu’un préalable indispensable mais ne réglait pas tout. Dès le résultat du vote connu, des représentants des organisations syndicales de la rédaction ont rencontré le directeur général de La Provence, Gabriel d’Harcourt, pour le mettre en garde après cet épisode inacceptable qui a profondément marqué la rédaction. Ce résultat serré traduit toute l’inquiétude de la rédaction à pouvoir remplir sereinement ses missions d'information. La confiance en la direction du journal comme en celle du groupe sera difficile à restaurer.
Nous prenons rendez-vous pour poursuivre les travaux en cours concernant la charte d’indépendance éditoriale, outil indispensable pour éviter qu’une crise de ce genre ne se reproduise. Objectif : aboutir à un document définitif le 15 avril. Durement attaquée, la rédaction a fait plier la direction du groupe qui, si elle ne le reconnaît pas officiellement, a prouvé par sa volte-face qu’elle s’était trompée.
Nous remercions l’ensemble des soutiens reçus : lecteurs, collectifs, confrères, etc. Les échanges constants avec les syndicats du groupe WhyNot Média actuels et à venir (Corse-Matin, La Tribune, BFM, RMC) ont pesé dans ce rapport de force et permettront de dresser un rempart commun face à d’éventuelles autres attaques.
Parce qu’on ne transige pas avec la liberté éditoriale, nous savons que le combat n’est pas terminé.
Le paiement des jours de grève n’ayant pas été accepté par la direction, la caisse de grève est toujours active.
Pour celles et ceux qui souhaitent et peuvent y participer, elle est ici : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-greve-salaries-de-la-provence
Dernière minute : À Radio France l’intersyndicale retire son préavis de grève après la signature d’un protocole de sortie de crise. Elle reste vigilante et mobilisée.