Alors que la Bourse ne cesse de sanctionner l’action «Teleperformance» depuis le rachat de Majorel et les annonces autour de l’impact l’intelligence artificielle le PDG du groupe fait la une des journaux pour son salaire. En effet, Daniel Julien (le PDG) a été désigné comme le second patron le mieux payé de France ! Pour l’année 2022, il a touché au total, tenez-vous bien, 19,7 millions d’euros ! Le patron du leader mondial des centres d’appels est d’ailleurs, parmi les dirigeants du CAC 40, celui dont l’écart de rémunération avec ses salarié.e.s est le plus élevé, selon Proxinvest. Il aurait gagné 1 453 fois plus que le salaire moyen de son entreprise en 2022 !
Face au refus de l’entreprise de négocier et en complément des appels à la grève effectués régulièrement depuis janvier, un appel à la grève a été lancé à notre initiative en intersyndicale. La mobilisation devant l’assemblée des actionnaires a été restreinte mais en région l’appel fut suivi avec plus ou moins de succès.
A Belfort l’appel fut accompagné d’un volet sur l’emploi puisque le principale client (EDF) à mis fin au contrat. Si le groupe est numéro mondial et plutôt confortable dans ses dividendes (3,45€ par action) c’est aussi au détriment de l’emploi notamment en France. Que ce soit dans la branche ou à Teleperformance, les appels à la grève se multiplient sur les salaires avec en ligne de mire les négociations qui devraient se conclure en juin.
Le patron de Teleperformance, sans doute pour rassurer les investisseurs, et donc la Bourse, et faire taire les critiques dans les médias, a annoncé qu’il allait renoncer à son argent de poche que l’entreprise devait lui attribuer au titre du plan d’actions de performance. La renonciation représente à la valeur de l’époque 10 069 000 €, soit 33 335 actions.
La lutte pour une autre répartition des richesses continue !