« Racines » de Lou Lubie
Les cheveux sont un marqueur culturel et social, encore beaucoup discriminés. Ici l’autrice raconte son parcours de réunionnaise aux cheveux crépus arrivant en France métropolitaine. Elle raconte les discriminations qu’elle y a vecu, tous ce qu’elle a fait subir a ses cheveux pour être accepté. Cette BD raconte son parcours d’acceptation de soi. Mais aussi les liens entre femmes de différentes génération autour du cheveux et de ce qu’on transmet. Le tout agrémenté de faits scientifiques et historiques sur les cheveux, sur les discriminations raciales, sociales et misogynes. Et en plus c’est un bel objet avec une jolie couverture texturée.
Édition Delcourt
« Pour Britney » de Louise Chenvière
Dans ce monologue l’autrice mêle sa vie avec celle de Britney Spears et Nelly Arcan pour nous raconter le quotidien des femmes , qui dès le plus jeune âge de font sexualisées par les hommes. Elle raconte le patriarcat, l’objectification des femmes, la célébrité, l’image que les femmes renvoient et doivent renvoyer aux yeux des hommes. Un texte très fort et engagé à lire.
Édition POL
« Badjens » de Delphine Minoui
Bad-jens signifie mauvais genre, en persan de tous les jours espiègle ou effrontée. Badjens est l’histoire d’une jeune iranienne qui défi comme elle peut les lois et les « mœurs » avec ses amies. D’abord dans le secret de sa chambre puis dans la rue suite au meurtre de Mahsa Assimi dans le mouvement « Femme, Vie, Liberté ». L’autrice, tout en poésie et revendications, nous peint ce tableau des jeunes filles iraniennes qui se battent pour vivre comme elles le souhaitent.
Édition Seuil
« La fille de Blackbird Leys » de Mathilde Tollec
L’héroïne Cassiopée est serveuse à Oxford où elle veut finir ses études d’informatique. Dans ce milieu priviligié et msaculin, elle a du mal à trouver sa place. C’est la division sociale entre la ville et les universitaire qu’on retrouve dans la relation entre Cassiopée et un étudiant James. C’est une réalité crue, cruelle parfois, qui dit que la volonté ne fait pas tout face aux inégalté sociale et de genre. Le dessin est aussi en noir et blanc, sans cases réelles. Il ne montre pas tout mais ça suffit à planter le décors. Comme si montrer de la couleur était réservé à celles et ceux qui ont les moyens.
Edition Carnets de Sel